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Les Archives du Bulletin de l'ACPPU, 1992-2016

mai 2003

La CCPA classe la N.-É. au dernier rang

Le bilan de la Nouvelle-Écosse en enseignement postsecondaire l'a fait glisser au dernier rang du classement annuel provincial rendu public récemment par le Centre canadien de politiques alternatives.

Le rapport du CCPA intitulé " Missing Pieces: An alternative guide to Canadian post-secondary education ", évalue le bilan des provinces en ce qui concerne les études universitaires et collégiales d'après quatre indicateurs : l'équité, la qualité, la responsabilité publique et l'accessibilité.

La Nouvelle Écosse, qui occupe le dixième rang pour la première fois, impose les droits de scolarité universitaires les plus élevés au pays, lesquels représentent une plus grande proportion du budget de l'enseignement postsecondaire que dans n'importe quelle autre province. De plus, le rapport constate que les dépenses provinciales par étudiant à temps plein figurent parmi les moins élevées au pays.

" En outre, la Nouvelle-Écosse satisfait médiocrement aux besoins financiers de sa population étudiante ", affirme Erika Shaker, l'une des auteurs du rapport. " Malgré les droits de scolarité élevés et une crise croissante de l'endettement étudiant, le gouvernement a éliminé le programme d'exonération du remboursement des prêts en 2000.

À l'autre extrémité du spectre, le Québec demeure au premier rang pour la deuxième année consécutive, en grande partie à cause du financement public plus élevé et des droits de scolarité les plus faibles au pays.

L'analyse de cette année révèle également que la Colombie-Britannique continue de perdre du terrain. La fin du gel des droits de scolarité a fait chuter la province du deuxième au quatrième rang, alors qu'elle occupait le premier rang il y a tout juste trois ans.

Par ailleurs, le classement de Terre-Neuve s'est amélioré pour la deuxième année de suite. L'engagement constant de la province envers l'amélioration de l'accès aux études supérieures a contribué à son classement au troisième rang, à égalité avec le Manitoba. Le niveau accru du soutien public et le faible financement de sources privées aident aussi Terre-Neuve à très bien se classer en matière de responsabilité.

" Depuis quatre ans que nous réalisons ce projet, nous constatons que l'écart s'agrandit d'une province à l'autre en ce qui concerne l'enseignement postsecondaire ", signale Érika Shaker. " Bien que nous ayons été témoins de quelques mesures très positives, notamment la réduction de 25 p, 100 des droits de scolarité sur trois ans à Terre-Neuve, pour la grande majorité des étudiants et étudiantes, les études universitaires ou collégiales demeurent moins accessibles et moins publiques. "

La version intégrale et les faits saillants du rapport Missing Pieces IV sont affichés sur le site www.policyalternatives.ca/whatsnew/mp4pr.html.