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Les Archives du Bulletin de l'ACPPU, 1992-2016

juin 2004

Les plat-formes électorales des partis principaux

Parti libéral du Canada
Chef du parti : Paul Martin
Site web : www.liberal.ca

Les Libéraux approuvent que le gouvernement fédéral joue un rôle actif dans la promotion de l'apprentissage permanent. Le dernier budget fédéral a annoncé une série de mesures qui, selon les Libéraux, favoriseront l'accès à l'enseignement postsecondaire. Des changements ont été apportés au Programme canadien de prêts aux étudiants en vue de relever le plafond des prêts, d'élargir la définition des dépenses admissibles, d'augmenter le seuil du revenu familial et d'améliorer les conditions de prêt applicables aux étudiants à temps partiel. Pour les étudiants à faible revenu qui s'inscrivent en première année, le budget présentait également un nouveau programme de bourses et le versement de cotisations fédérales à un compte d'apprentissage individuel pour les enfants faisant partie de familles à faible revenu. S'ils sont réélus, les Libéraux affirment qu'ils continueront à investir dans l'innovation en mettant particulièrement l'accent sur le financement des activités de recherche universitaire qui peuvent être mises en marché. Le Parti libéral ne s'est pas engagé à augmenter les paiements de transfert aux provinces au titre de l'enseignement postsecondaire et n'a pas appuyé la Loi canadienne sur l'enseignement postsecondaire proposée par l'ACPPU.


Parti conservateur du Canada
Chef du parti : Stephen Harper
Site web : www.conservateur.ca

La position du Parti conservateur est axée sur l'accroissement de la responsabilité du gouvernement, l'allégement du fardeau fiscal, la lutte contre le gaspillage, l'augmentation du budget de la défense et l'amélioration de l'accès aux soins de santé. Le parti compte résoudre le problème des droits de scolarité élevés et l'endettement des étudiants en relevant le plafond des prêts aux étudiants et en augmentant le seuil du revenu familial. Les Conservateurs affirment qu'ils " inciteront les familles à épargner pour l'éducation de leurs enfants... grâce à des mesures telles que le Bon d'études canadien, la bonification de la Subvention canadienne pour l'épargne-études et le Régime enregistré d'épargne-vie ". Le Parti conservateur n'a pas appuyé la Loi canadienne sur l'enseignement postsecondaire proposée par l'ACPPU ni l'augmentation du financement destiné à l'enseignement postsecondaire.


Nouveau Parti Démocratique
Chef du parti : Jack Layton
Site web : www.npd.ca

Dans sa plate-forme électorale, le Nouveau Parti Démocratique prévoit, au moyen d'un plan national, de réduire immédiatement les frais de scolarité de 10 %, puis d'imposer un gel des frais qui sera rendu possible en augmentant l'aide financière fédérale à l'enseignement postsecondaire. Le parti promet également de remplacer le Programme des bourses du millénaire, administré par le secteur privé, par un programme national fondé sur les besoins des étudiants. Le NPD augmenterait par ailleurs le financement accordé à la recherche pour mettre fin à " la privatisation de la recherche sur les campus universitaires ". S'ils étaient portés au pouvoir, les Néo-démocrates établiraient la Loi canadienne sur l'enseignement postsecondaire proposée par l'ACPPU et préviendraient la création d'universités et de collèges privés à but lucratif.



Bloc Québécois
Chef du parti : Gilles Duceppe
Site web : www.bloc.org

Le Bloc Québécois croit que l'éducation à tous les niveaux, y compris postsecondaire, est du ressort exclusif des provinces. Par conséquent, le rôle du gouvernement fédéral devrait se limiter à verser des transferts pécuniaires indexés et sans restriction aux provinces de sorte que celles-ci puissent répondre aux besoins de leurs citoyens. Le Bloc ne peut, pour ces raisons, appuyer la Loi canadienne sur l'enseignement postsecondaire proposée par l'ACPPU. Selon le Bloc, toute ingérence fédérale dans le domaine de l'éducation entraînerait une normalisation dans l'ensemble du Canada et nuirait aux politiques progressistes adoptées par le gouvernement du Québec. Le Bloc signale par exemple que les frais de scolarité au Québec s'élèvent en moyenne à seulement 1 625 $ par an, tandis que dans le reste du Canada ils se chiffrent à près de 5 000 $. De même, les étudiants québécois cumulent en moyenne une dette de 13 000 $ comparativement à 25 000 $ pour les étudiants du reste du Canada. Le Bloc dénonce également le Programme de chaires de recherche du Canada comme une autre intrusion fédérale dans le champ de compétence des provinces. Le Bloc estime qu'il faut mettre fin à ce programme et incorporer le financement dans les transferts pécuniaires fédéraux.