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Les Archives du Bulletin de l'ACPPU, 1992-2016

décembre 2004

Le gouvernement devrait financer davantage l'enseignement supérieur

Les Canadiens souhaitent que le gouvernement fédéral fasse davantage pour rendre l'éducation plus abordable, selon un nouveau sondage commandé par l'ACPPU.

« Les gens disent clairement que les frais de scolarité des universités et des collèges sont trop élevés », souligne Loretta Czernis, présidente de l'ACPPU. « Le type d'éducation de qualité exigée dans le monde d'aujourd'hui impose un lourd fardeau financier aux étudiants et à leur famille. »

Deux tiers des personnes interrogées dans le sondage mené par le Centre de recherche Décima considèrent que les frais de scolarité à l'université et au collège ne sont pas abordables. Dans la région de l'Atlantique, 79 % des Canadiens ayant répondu au sondage sont préoccupés par ces coûts élevés.

Un peu plus de la moitié des personnes interrogées estiment que le gouvernement fédéral devrait offrir l'enseignement universitaire ou collégial gratuitement aux étudiants qualifiés qui ne peuvent se le permettre. La majorité croit aussi que le gouvernement devrait garantir une place dans une université ou un collège à tous les étudiants qualifiés, même s'il faut pour cela investir plus d'argent des contribuables.

« Les Canadiens semblent comprendre plus que leurs leaders politiques que l'enseignement postsecondaire est essentiel à leur développement socio-économique », soutient Mme Czernis.

L'appui accordé à la gratuité de l'enseignement pour les étudiants dans le besoin est le plus élevé dans la région atlantique du Canada, où près de 60 % des personnes interrogées sont d'accord avec cette initiative.

Selon Mme Czernis, le sondage montre également que l'enseignement postsecondaire est maintenant une grande priorité politique pour le public.

Lorsqu'on leur demande quelle devrait être la prochaine priorité du gouvernement fédéral après l'accord sur la santé qui vient d'être négocié, 23 % des Canadiens répondent la lutte contre la pauvreté et le chômage, tandis que 22 % considèrent qu'on doit rendre l'enseignement postsecondaire plus abordable. Un nombre moins important de Canadiens optent pour la réduction des impôts (17 %) et le remboursement de la dette (12 %). La protection de l'environnement (8 %), les dépenses militaires (7 %) et le financement d'un programme national de garderies (7 %) ont moins retenu l'attention.

Le sondage constate par ailleurs que près de sept Canadiens sur dix souhaitent que le gouvernement fédéral dépense davantage pour l'enseignement postsecondaire, alors que 50 % des Canadiens considèrent qu'on devrait consacrer ce nouveau financement à la réduction des frais de scolarité.

« De toute évidence, les Canadiens s'attendent à ce que le gouvernement fédéral fasse preuve d'un plus grand leadership pour s'attaquer au coût exorbitant de l'enseignement », conclut Mme Czernis.

Le sondage, réalisé par le Centre de recherches Décima Ltée pour le compte de l'ACPPU, se fonde sur des entrevues effectuées auprès de 2 000 adultes canadiens entre le 7 et le 18 octobre 2004. Les résultats nationaux sont précis à 2,2 % près, 19 fois sur 20.