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Les Archives du Bulletin de l'ACPPU, 1992-2016

février 2005

Lancement d'une campagne pour la liberté de publier

L'ACPPU a lancé une campagne en faveur de la liberté de publier afin de protéger les communications savantes ouvertes.

« La liberté de publier est partie intégrante de la vie universitaire », soutient Loretta Czernis, présidente de l'ACPPU. « Mais face aux pressions croissantes exercées pour entourer de secret les domaines des travaux universitaires, cette liberté est maintenant menacée. »

La quête de confidentialité était au coeur même de l'affaire Olivieri à l'Université de Toronto, dont les médias ont fait grand. On se rappellera que dans ce cas une société pharmaceutique s'opposait à la publication d'une recherche qui mettait en question la sécurité d'une nouvelle pharmacothérapie.

Les cas de bannissement des résultats de recherche ne sont pas tous aussi graves, mais les conséquences à long terme peuvent être tout autant préjudiciables. Les bureaux universitaires chargés des relations avec l'industrie ou du transfert de la technologie exercent souvent des pressions à des degrés divers sur les chercheurs pour que ceux-ci retardent la publication des résultats, ou y renoncent complètement, dans le but de maintenir la confidentialité à des fins de brevetabilité et de commercialisation. Bien que cette question ne fasse pas la manchette au même titre que l'affaire Nancy Olivieri, elle remet quand même en cause la tradition des communications savantes ouvertes.

« Il est crucial pour l'avancement des connaissances que les chercheurs soient libres de diffuser rapidement et sans entraves les résultats de leurs recherches », affirme James Turk, directeur général de l'ACPPU. « Si la plupart des universités soutiennent manifestement cette liberté dans les énoncés de principes, la majorité permet aux bailleurs de fonds de restreindre la publication pendant de longues périodes. »

La campagne vise à amender les dispositions des politiques et des contrats adoptées au sein des établissements postsecondaires de façon à renforcer les droits dont est investi le personnel académique de publier ou de diffuser d'une façon ou d'une autre les résultats de recherche.

En vue d'aider les associations membres, l'ACPPU a assemblé pour la campagne une trousse qui renferme un exposé et des renseignements généraux sur la question, un document d'information recommandant de nouvelles dispositions à insérer dans les conventions collectives sur la liberté de publier les résultats de recherche, ainsi qu'une résolution type à présenter aux sénats ou aux conseils universitaires afin de s'assurer que les politiques de l'institution protège la liberté de publier.

« Ce que nous souhaitons, c'est que les associations portent la question devant le sénat ou le conseil universitaire et négocient le langage approprié lors de la prochaine série de négociations », explique Mme Czernis. « La liberté de publier est une mesure de protection capitale de la chose même qui fait des universités et des collèges des endroits uniques et importants. »

Vous pouvez vous procurer des trousses auprès de l'ACPPU. Pour en savoir plus sur la campagne, consultez le site www.caut.ca/fr/enjeux/freedompublish/default.asp