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Les Archives du Bulletin de l'ACPPU, 1992-2016

octobre 2005

L’ACPPU appelle à l’abrogation de la Loi antiterroriste

Le mois dernier, à l’occasion de sa comparution devant des comités spéciaux de la Chambre des communes et du Sénat, l’ACPPU a appelé à l’abrogation de la Loi antiterroriste canadienne.


« Avant même l’adoption de cette loi draconienne, les agents des corps policiers et des organismes chargés de la sécurité nationale étaient déjà investis de tous les pouvoirs nécessaires pour lutter contre le terrorisme », a déclaré le directeur général de l’ACPPU, James Turk. « Cette loi pose une menace sans précédent aux libertés civiles et aux droits démocratiques reconnus de tous les Canadiens et doit, par conséquent, être abrogée. »


L’ACPPU a fait valoir devant les comités que la Loi antiterroriste, tout comme d’autres mesures extrêmes, provoque l’étalement du secret et de l’arbitraire dans la société canadienne, invalidant ainsi la règle de droit et plaçant ceux qui gouvernent au-dessus de ceux qui sont gouvernés.


« En nous appuyant sur le savoir de nos membres dans les nombreux domaines du droit touchés par la Loi antiterroriste, nous en sommes venus à la conclusion que celle-ci représente beaucoup plus une menace qu’un avantage pour les Canadiens », a indiqué M. Turk.

« Les sociétés démocratiques ont honte des époques de leur passé où l’on a sacrifié les droits civils et les normes démocratiques en vue d’autres fins », a soutenu M. Turk. « Rappelons-nous l’époque McCarthy, l’internement des Japonais en Amérique du Nord pendant la Seconde Guerre mondiale ou l’époque de la grève générale de Winnipeg : le carrefour où se trouvent actuellement les Canadiens n’a rien de neuf. »

Le mémoire de l’ACPPU présenté au sous-comité de la sécurité publique et nationale est disponible en ligne ici.