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Les Archives du Bulletin de l'ACPPU, 1992-2016

février 2007

Manifestations contre les frais de scolarité élevés

Le directeur général de l'ACPPU, James Turk, prend la parole devant les étudiants et leurs sympathisants lors d'une manifestation tenue à Ottawa le 7 février
Le directeur général de l'ACPPU, James Turk, prend la parole devant les étudiants et leurs sympathisants lors d'une manifestation tenue à Ottawa le 7 février
C'est par milliers que les étudiants ont participé, le 7 février dernier, à des manifestations organisées dans une trentaine de villes universitaires et collégiales au Canada dans le
cadre de la campagne de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants (FCEE) pour une éducation postsecondaire de haute qualité et abordable.
     
Les étudiants se sont mobilisés durant toute l’année pour sensibiliser la population aux retombées du financement public insuffisant. La FCEE soutient que les frais de scolarité élevés, la dette étudiante écrasante, les salaires inéquitables et les immeubles délabrés sont autant de facteurs qui minent le système d’éducation postsecondaire.
     
« À l’approche d’élections générales dans plusieurs provinces et peut-être même à l’échelle fédérale, nous voulons profiter de ce dynamisme pour obtenir des engagements de la part des partis politiques », a déclaré la présidente nationale de la FCEE, Amanda Aziz.
     
Depuis 1990, les frais de scolarité ont pratiquement triplé dans la plupart des provinces à la suite de la réduction du financement fédéral. Le niveau d’endettement des étudiants a atteint près de 20 milliards de dollars, et ceux-ci, pour la première fois dans l’histoire canadienne, se retrouvent accablés de prêts étudiants de l’envergure d’une hypothèque.

« L’éducation ne devrait pas être une dette à vie », a fait valoir Mme Aziz. « Nous avons des universités et des collèges formidables au Canada, et leur accès ne devrait pas être dicté par la taille de votre portefeuille. »
     
Les étudiants ont déjà obtenu des gouvernements de la Saskatchewan, du Manitoba, du Québec et de Terre-Neuve-et-Labrador l’engagement de maintenir le gel des frais de scolarité. Le Nouveau-Brunswick est la seule province à n’avoir ni abaissé ni gelé les frais au cours
des dix dernières années. La FCEE demande à cette province de décréter un gel et appelle les provinces telles que la Colombie-Britannique, l’Alberta et l’Ontario à rétablir cette mesure.
     
« Le gel et la réduction des frais de scolarité sont parfaitement à la portée de chacune des provinces puisque la plupart d’entre elles sont déjà intervenues dans ce sens, et ces mesures seront davantage à leur portée une fois que le gouvernement fédéral jouera un rôle de leader-
ship dans ce domaine », a souligné Mme Aziz.
     
En plus de la réduction des frais de scolarité, la FCEE revendique un réinvestissement fédéral dans le système d’éducation postsecondaire et la création d’un programme national de bourses pour aider les étudiants à réduire leur dette.
     
Le ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty, affirme qu’Ottawa souhaiterait augmenter les paiements de transfert aux provinces pour l’éducation postsecondaire, mais que les modalités doivent être déterminées par les provinces.
     
« Il ne fait pas de doute que l’établissement des frais de scolarité et la création des universités et des collèges sont du ressort principal des provinces », reconnaît le ministre.