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Les Archives du Bulletin de l'ACPPU, 1992-2016

septembre 2011

L’IE adopte une résolution de l’ACPPU

Wayne Peters (à droite), président de l’ACPPU, serre la main à Christian Addai-Poku, président de la National Association of Graduate Teachers du Ghana, après avoir conclu un accord de coopération mutuelle.
Wayne Peters (à droite), président de l’ACPPU, serre la main à Christian Addai-Poku, président de la National Association of Graduate Teachers du Ghana, après avoir conclu un accord de coopération mutuelle.
Les 1 400 délégués présents au 6e Congrès mondial de l’Internationale de l’Éducation (IE) tenu en juillet au Cap, en Afri­que du Sud, ont adopté à l’unanimité une résolution de l’ACPPU préconisant une approche plus équilibrée des règles de propriété intellectuelle.
     
Lors de la présentation de la résolution, le président de l’ACPPU, Wayne Peters, a appelé les délégués à militer pour la mise en place d’un régime de droit d’auteur « qui favorise la formation et le perfectionnement ».
     
« En apportant votre soutien à cette résolution, vous montrerez clairement que notre pri­orité est de faire en sorte que tous les étudiants, enseignants et chercheurs de tous les secteurs de l’éducation et dans toutes les régions du monde aient plus aisément accès au matériel pédagogique dont ils ont besoin et qu’ils méri­tent », a-t-il indiqué aux délégués.
     
La résolution a été appuyée par la National Association of Graduate Teachers (NAGRAT) du Ghana.
     
Le président de la NAGRAT, Christian Addai-Poku, a souligné l’importance de la résolution pour le milieu de l’enseignement dans les pays en développement.
     
« Au Ghana, les étudiants inscrits au docto­rat doivent mettre de plus en plus de temps pour terminer leurs études parce qu’ils n’ont pas accès aux fonds de bibliothèque et aux documents de recherche dont ils ont besoin », ex­plique-t-il. « Les bibliothèques n’ont pas les moyens d’acheter livres et publications, et les contenus numériques sur Internet sont de plus en plus protégés par des serrures. »
     
La résolution de l’ACPPU demande à l’IE de plaider à l’échelle internationale pour une approche plus équilibrée des règles de propriété intellectuelle qui, tout en respectant les droits des titulaires d’oeuvres, admet des exceptions pour les utilisations à des fins éducatives ou de recherche non commerciales.
     
Les membres de la délégation de l’ACPPU qui ont participé au congrès de cette année ont par ailleurs tenu des réunions parallèles avec les représentants d’organisations homologues du monde entier et conclu un accord de coopération mutuelle avec la NAGRAT.
     
« Nous sommes ravis de pouvoir établir une telle relation de travail avec nos collègues du Ghana », a déclaré M. Peters. « Compte tenu des graves pressions auxquelles le personnel académique est confronté à l’échelle mondiale, il nous faut consolider les liens avec nos parte­naires internationaux pour pouvoir faire face à ces défis. La NAGRAT a accompli un excellent travail de mobilisation de ses membres dans des conditions très difficiles. Nous avons beaucoup à apprendre de leurs expériences. »
     
De son côté, M. Addai-Poku a salué la conclusion de l’entente et exprimé le désir d’en apprendre davantage sur les programmes de formation de l’ACPPU.
     
« La formation syndicale est un domaine que nous devons développer, et c’est donc pour nous une chance unique de tirer avantage des enseignements de l’ACPPU », a-t-il ajouté.
     
Avant l’ouverture officielle du congrès, les affiliés de l’IE représentant des membres du secteur de l’éducation supérieure ont tenu une réunion d’une journée consa­crée à l’examen de l’ordre du jour et du programme, et à la définition des priorités que l’IE devrait mettre de l’avant pour le secteur au cours des quatre prochaines années.
     
Invité à présenter aux participants de cette réunion un aperçu des tendances mondiales en mati­ère d’éducation supérieure, le directeur général associé de l’ACPPU, David Robinson, s’est dit préoccupé par le « paradoxe » présent dans le secteur.
     
« Quasiment tous les politiciens de toutes les allégeances politiques, tous les gouvernements, tous les chefs de file du milieu des affaires et tous les organismes internationaux reconnaissent l’importance prioritaire qu’il faut donner à l’améliora­tion de la qualité et de l’accessibilité de l’éducation supérieure », ob­serve-t-il. « Et pourtant, le personnel académique dans le monde entier doit surmonter des difficultés sans précédent. Le nombre de postes précaires continue d’augmenter, les conditions de travail se détériorent et la liberté académique est de plus en plus menacée. »
     
M. Robinson a engagé les syndicats de personnel académique à mettre au jour cette contradiction et à revendiquer une nouvelle vision de l’éducation supérieure qui place clairement les enseignants et les chercheurs au centre du secteur.

En tant que fédération mondiale des syndicats et des organisations d’enseignants, dont l’ACPPU, l’Internationale de l’Éducation représente plus de 30 millions de professionnels de l’éducation dans 171 pays et territoires. Organisé tous les quatre ans, le congrès mondial de l’IE réunit les délégués de toutes les organisations membres ainsi que des observateurs d’organismes internationaux et d’agences intergouvernementales.