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Les Archives du Bulletin de l'ACPPU, 1992-2016

mars 2012

La C.-B. maintient le cap sur les compressions budgétaires

La réduction du financement de l'éducation supérieure prévue par le gouvernement provincial obligera les établissements d'enseignement postsecondaire à couper davantage dans leurs programmes et services. [Jamey Ekins/Shutterstock.com]
La réduction du financement de l'éducation supérieure prévue par le gouvernement provincial obligera les établissements d'enseignement postsecondaire à couper davantage dans leurs programmes et services. [Jamey Ekins/Shutterstock.com]
Le ministre des Finances de la Colombie-Britannique, Kevin Falcon, réserve de sombres perspectives aux universités et collèges de la province avec la réduction du soutien à l’éducation postsecondaire annoncée dans son budget provincial de février.

« Une semaine après que le gouvernement de l’Alberta s’est
en­gagé à augmenter de plus de 6 % sur trois ans son appui au secteur de l’éducation postsecondaire, le gouverne­ment de la C.-B. annonçait une réduction cumulative de 2,2 % pour la même période », déclare David Mirhady, président de la Confederation of University Faculty Associations of British Columbia.

Le ministre Falcon a affirmé que le gouvernement mettait les universités et collèges au défi « de réduire leurs dépenses de 1 % », ajoutant qu’ils pouvaient réaliser des économies en comprimant leurs dépenses discrétionnaires, tels les déplacements et l’administration.

C’est inacceptable, selon George Davison, secrétaire-trésorier de la Federation of Post-Secondary Educators.

« Le ministre des Finances met nos établissements au défi de restreindre leurs dépenses, mais ce défi s’inscrit dans une tendance qui, depuis dix ans, a mené son gouvernement à réduire de 9 % le financement réel par étudiant », souligne M. Davison.

« Ce budget va forcer nos établissements à diminuer de nouveau leurs programmes et services aux étudiants. Or, c’est un renforcement des programmes et des services qui est nécessaire, non pas une réduction comme le fait ce budget. »

Le budget s’est également attiré les foudres de la section de la C.-B. de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants selon laquelle, le financement réel des universités et collèges sera amputé de 41 millions de dollars d’ici 2014.

« Le plan de création d’emplois du premier ministre pour la réussite économique fait fausse route », affirme le président de la FCEE (C.-B.), Zach Crispin. « Les établissements d’enseignement postsecondaire joueront un rôle essentiel dans la formation de travailleurs qualifiés pour les emplois créés, mais le gouvernement exige que les collèges et universités fassent plus avec moins. »

Le gouvernement libéral appli­que sans aucun scrupule son approche de « discipline financière » qui est à son sens nécessaire pour stimuler la confiance des investisseurs internationaux et conserver la convoitée cote de crédit AAA.

Le budget provincial 2012, salué comme le budget provincial le plus conservateur au pays, prévoit également une réduction de quel­que 100 millions de dollars des dépenses en capital des établissements postsecondaires.

« Le premier ministre doit faire preuve de transparence et dire aux Britanno-Colombiens qu’ils reçoivent une éducation supéri­eure de qualité inférieure à celle qu’ils recevaient avant les dernières élections provinciales, et que celle-ci se sera encore détériorée dans trois ans », soutient M. Mirhady de la CUFA-BC.