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Les Archives du Bulletin de l'ACPPU, 1992-2016

avril 2014

Un budget en deçà des attentes pour le secteur postsecondaire de la Saskatchewan

Le budget de la province prévoit une augmentation moyenne de 2 % des subventions de fonctionnement accordées aux universités, collèges et autres établissements postsecondaires – une hausse de financement insuffisante qui n’est pas en phase avec les besoins d’enseignement et d’apprentissage. [Daryl Mitchell / Flickr]
Le budget de la province prévoit une augmentation moyenne de 2 % des subventions de fonctionnement accordées aux universités, collèges et autres établissements postsecondaires – une hausse de financement insuffisante qui n’est pas en phase avec les besoins d’enseignement et d’apprentissage. [Daryl Mitchell / Flickr]
Le budget 2014-2015 de la Saskat­chewan déposé le 19 mars prévoit une augmentation des subventions de fonctionnement des établissements postsecondaires de la pro­vince. Or, le personnel académi­que prévient que la hausse moyenne de 2 % annoncée dans le budget ne suffira pas à inverser des tendances actuellement préoccupantes.

« Cette hausse de 2 % des subventions de fonctionnement est la bienvenue, mais elle est insuffisante », a déclaré Doug Chivers, président de l’association du personnel aca­dé­mique de l’Université de la Saskatchewan. « Nous avons appris que les coûts de fonctionnement de l’université augmentent plus vite que la subvention à ce titre. »

Les étudiants et les administrateurs de l’université sont également déçus de l’absence d’importants projets parmi les « investissements dans les infrastructures » annoncés dans le budget 2014.

L’Association des étudiants de l’Université de Regina avait deman­dé un soutien financier de 14 millions de dollars pour terminer la construction d’une nouvelle résidence universitaire.

« Comme le gouvernement n’a pas accédé à notre demande, nous devons revoir l’échéancier et la réalisation du projet », a déclaré le président de l’association, Nathan Sgrazzuti.

Les initiatives ciblées et les projets d’immobilisations établis par le gouvernement soulèvent des préoccupations quant aux modes d’allocation des fonds aux universités dans l’ensemble de la province.

« Le gouvernement lie les mains de l’administration de l’Université de la Saskatchewan en affectant les fonds à des besoins prédéterminés », a ajouté M. Chivers. « En limitant l’utilisation des fonds, le gouvernement remet en cause l’autonomie de l’université. Il ôte la souplesse nécessaire pour l’emploi des fonds aux fins les plus utiles. »

Selon ses détracteurs, le gouvernement devrait mettre l’accent sur l’apprentissage des étudiants en aidant davantage les établissements à boucler leur budget. Les étudiants finissent par porter le poids d’un investissement inadéquat dans l’enseignement postsecondaire sous la forme de hausses successives des droits de scolarité.

« Un investissement dans les universités de la Saskatchewan est un investissement dans les étudiants de la Saskatchewan qui décident de faire des études universitaires », a affirmé Sylvain Rheault, président de la Saskatchewan Association of University Teachers.

« Les universités sont soumises à des contraintes financières et la hausse des droits de scolarité est le moyen directement à leur disposition pour compenser l’augmentation des coûts. L’accessibilité à l’université et la qualité de l’enseignement pour les étudiants de la Saskatchewan subissent les contrecoups de ce financement pro­vincial inadéquat. »