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Les Archives du Bulletin de l'ACPPU, 1992-2016

mai 2014

L’austérité au menu du budget de l’Î.-P.-É.

Le ministre des Finances de l’Île-du-Prince-Édouard, Wes Sheridan, a déposé en avril un budget réservant peu de surprises aux insulaires déjà avisés que l’austérité serait au menu.

Le budget du ministère de l’Inno­vation et de l’Enseignement supé­rieur a subi une coupe de 5,6 %, tandis que le financement de base de l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard (UIPE) et du Collège Holland ne bougeait pas.

Or, 0 % d’augmentation ajusté en fonction du coût de la vie, c’est une diminution, a souligné Betty Jeffery, présidente de l’association du personnel académique de l’UIPE. Elle qualifie ces chiffres de décevants, d’autant plus qu’ils font suite à 0 % d’augmentation l’an dernier et à une réduction de 3 % en 2012.

« L’association du personnel académique a rencontré 20 des 27 dé­putés provinciaux cette année, pour les sensibiliser à l’importance de l’éducation postsecondaire. Il est très dommage que ce dialogue n’ait pas mené à une hausse du financement », a-t-elle dit, ajoutant qu’une augmentation de 3 % aurait été bien accueillie.

Le conseil des gouverneurs de l’UIPE a adopté le 24 avril un « budget de fonctionnement équilibré » qui « ne prévoit aucune coupe dans le financement de base et le personnel ». Toujours est-il que « les tensions inflationnistes, les augmentations salariales, les engagements au titre des retraites, les avantages sociaux, le chauffage, l’électricité, les travaux d’entre­tien différés ne cessent de faire grimper les coûts ».

L’association représente quel­que 400 membres du personnel aca­dé­mique, dont environ 120 chargés de cours à temps partiel, et 35 autres dotés d’un contrat de 10 mois à 3 ans.

Le conseil des gouverneurs a également annoncé, dans son budget, une hausse de 3 % des droits de scolarité au premier cycle.

Selon Mme Jeffery, non seulement le récent budget provincial ne prévoit-il aucune augmentation du financement de base, mais les fonds « largement nécessaires » pour l’entretien de l’infrastructure et l’amélioration des installations y sont totalement absents.

« Le gouvernement aurait parfaitement pu prévoir un financement à usage restreint pour les infrastructures, mais il ne l’a pas fait non plus », a-t-elle conclu.