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Les Archives du Bulletin de l'ACPPU, 1992-2016

octobre 2014

Un arbitre accueille les revendications salariales des professeurs de l’UNB

Lorsque les quelque 575 membres du personnel académique permanents de l’Université du Nouveau-Brunswick (UNB) ont mis fin à trois semaines de grève en janvier dernier, le dossier des salaires n’était pas entièrement réglé. La décision arbitrale rendue le 29 septembre clôt enfin le différend.

Les trois membres du panel d’ar­bitrage ont accordé aux professeurs des hausses de salaires de 3,5 % la première année, 4 % la deuxième et 5 % la troisième, rétroactivement au 1er juillet 2013.

Ceux-ci sortent gagnants de l’exercice, puisque le règlement partiel intervenu à la fin de la grève leur attribuait des rajustements de 2,5 % pour chacune des deux premières années et un rajustement à déterminer par arbitrage pour la troi­sième année.

« À l’évidence, l’arbitre a saisi à quel point nous étions à la traîne d’universités comparables », a déclaré Miriam Jones, présidente de l’association du personnel académique de l’UNB. « Ce règlement salarial n’est pas à la hauteur de nos attentes, mais il en est bien près. »

Les dispositions salariales de la convention collective conclue entre l’administration et les professeurs de l’université tiennent compte de l’indice des prix à la consom­ma­tion et d’une comparaison avec les salaires offerts par 14 établissements dans l’ensemble du Ca­nada, notamment les universités Simon-Fraser, McMaster, Carleton, Queen’s, Dalhousie, Memorial et les universités de Waterloo, de Victoria, de Windsor, de Guelph, de Regina, de la Saskatchewan et du Manitoba.

Le panel d’arbitrage, qui se prononçait uniquement sur la question salariale, a insisté sur le fait que l’UNB devait demeurer concurrentielle avec les autres établissements.

Dans sa décision écrite, il se dit d’avis qu’au vu de la capacité de l’université d’attirer et de conserver des professeurs de qualité, celle-ci est tout à fait concurrentielle avec les autres universités canadiennes et les établissements provinciaux. Le panel juge important que l’université maintienne sa position concurrentielle.

Le panel fait également remarquer que la qualité de l’enseignement est un facteur de compétitivité essentiel. Selon lui, il est évident que l’une des raisons — sinon la raison primordiale — pour lesquelles un étudiant choisit de fréquenter une université plutôt qu’une autre est la nature et la qualité des programmes qui y sont offerts, et la qualité des enseignants.

Le déclenchement de la grève le 13 janvier a interrompu abruptement les cours suivis par près de 11 000 étudiants à l’UNB. Les administrateurs ont riposté en décrétant un lock-out dès le lendemain. Une entente de principe a été conclue le 30 janvier. Des semaines plus tard, plusieurs corps professoraux ont adopté des motions de défiance pour montrer leur désaccord avec les orientations de l’université et le manque de transparence de l’administration sur les questions financières.

Mme Jones a indiqué que, comme les autres membres de l’association, elle se réjouit de la décision, mais que les autres enjeux restent sans réponse.