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Les Archives du Bulletin de l'ACPPU, 1992-2016

juin 2015

L’ACPPU décerne ses prix d’excellence en journalisme

Les lauréats Angelyn Francis et Nick Martin – catégories étudiante et professionnelle – des Prix d’excellence en journalisme dans le domaine de l’enseignement postsecondaire.
Les lauréats Angelyn Francis et Nick Martin – catégories étudiante et professionnelle – des Prix d’excellence en journalisme dans le domaine de l’enseignement postsecondaire.
Nick Martin, journaliste chevronné, et Angelyn Francis, étudiante à l’Université Ryerson, sont les lauréats 2015 des prix d’excellence en journalisme dans le domaine de l’enseignement postsecondaire décernés par l’ACPPU.

Les deux journalistes ont reçu leur prix à l’assemblée du Conseil de l’ACPPU, le 2 mai dernier, à Ottawa.

Dans la catégorie professionnelle, le jury a récompensé M. Martin pour avoir braqué les projecteurs sur les préparatifs de l’Université du Manitoba afin de démanteler sa faculté d’écologie humaine, fondée il y a 104 ans.

Dans son article « The wreck of home ec » publié dans l’édition du 1er février 2014 du Winnipeg Free Press, le journaliste expose la décision de l’administration universitaire de démanteler sa faculté indépendante pour se conformer à une norme appliquée par l’U15, le regroupement des universités axées sur la recherche au Canada, dont l’Université du Manitoba est membre.

De nombreuses voix à l’intérieur comme à l’extérieur du campus se sont élevées contre le projet de démembrer la faculté et de combiner ses principaux départements avec d’autres disciplines. Les protestataires ont lancé une mise en garde : l’approche globale de l’éducation véhiculée par l’écologie humaine est, plus que jamais, pertinente dans la société d’aujourd’hui. L’ACPPU est descendue dans l’arène, invitant l’Université à prendre conscience de la carte maîtresse que représente une faculté distinctive au sein des grandes univer­sités, et à résister à la tentation de devenir un clone des universités de l’U15.

« C’est en 2012 que j’ai eu l’idée de l’article primé aujourd’hui », a expliqué M. Martin aux délégués présents à l’assemblée du Conseil en acceptant son prix. « Je me suis rendu compte que les mots “U15” et “la place de l’U de M dans l’U15” revenaient dans presque chaque déclaration de l’administration de l’Université. J’ai d’abord pensé qu’ils faisaient partie du jargon des plus grandes universités selon le classement de Maclean. »

« J’ai interviewé une foule de diplômés en écologie humaine et des membres de la communauté qui faisaient appel à leur large éventail de connaissances. Chacun d’eux a fait valoir à quel point le diplômé en écologie humaine est une ressource précieuse, puisque sa formation touche à tellement de domaines diversifiés : les étapes de la vie, la nutrition, le développement des enfants, la famille, le logement, la pauvreté, le counseling et les besoins fondamentaux de l’être humain. La décision de l’Université n’a pas été bien accueillie. »

S’il s’est joint à l’équipe du Winnipeg Free Press en 1989, M. Martin pratique le journalisme quotidien depuis 1971. C’est la deuxième fois qu’il reçoit ce prix de l’ACPPU, la première remontant à 2003.

Dans la catégorie étudiante, l’ACPPU a honoré Angelyn Francis, étudiante de troisième année à l’Université Ryerson.

Mme Francis a présenté au journal télévisé Toronto Today de l’Université un reportage sur un « village de tentes » qui a surgi sur le campus en novembre 2014, érigé par des étudiants préconisant le gel des frais de scolarité par l’administration. Les manifestants y ont dormi pendant une semaine, épaulés par l’association étudiante qui a pris d’assaut les médias sociaux pour mettre cet enjeu à l’avant-plan et a lancé une pétition pour une baisse des frais de scolarité qui a recueilli 6 000 signatures.

« Je suis honorée de recevoir un tel prix au début de ma carrière de journaliste », a déclaré la lauréate en acceptant son prix. « C’est un réel encouragement à continuer de faire connaître des situations qui touchent les gens et leurs initiatives pour changer la société. »

Créés il y a 15 ans, les prix honorent les journalistes expérimentés et les talents émergents. Ils recon-
naissent le travail de journalistes et de commentateurs de médias nationaux, régionaux ou locaux, qui soulignent des dimensions capitales de l’éducation postsecondaire. Un jury indépendant sélectionne le lauréat de chaque prix
de 1 000 $.