La direction de l’Université de la Colombie-Britannique (UBC) a lancé une enquête pour établir les faits relativement à une allégation d’atteinte à la liberté académique de la professeure en gestion Jennifer Berdahl.

L’ex-doyenne de la faculté de droit de l’UBC et ancienne juge de la Cour suprême de la province Lynn Smith présidera l’enquête sur cette affaire qui a fait la une des quoti­diens du pays en août.

« La liberté académique doit comprendre le droit de critiquer l’institution, sans crainte de censure ou d’ingérence », a déclaré David Robinson, directeur général de l’ACPPU.

Mme Berdahl soutient que sa liberté académique a été compromise à la suite de la publication, sur son blogue, d’un billet où elle s’interrogeait sur le départ du recteur Arvind Gupta.

Mme Berdahl a déclaré que le président du conseil d’administration de l’UBC, John Montalbano, l’avait contactée pour lui dire que son billet de blogue entachait la réputation du conseil, soulevait des questions sur sa crédibilité académique et re­mettait potentiellement en question le financement que la Banque Royale du Canada lui accorde.

M. Montalbano est vice-président du conseil de RBC Gestion de pa­trimoine et, en 2014, sa femme et lui ont établi la chaire Montalbano d’étude sur le leadership, le genre et la diversité dont Mme Berdahl est titulaire.

Après des appels de l’ACPPU et de l’association du personnel aca­démique de l’UBC, M. Montalbano s’est retiré de ses fonctions de président du conseil pour la durée de l’enquête.