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Les Archives du Bulletin de l'ACPPU, 1992-2016

mars 2016

Équilibre entre les sexes dans les programmes universitaires en Écosse

Le pourcentage d’étudiants de même sexe dans les programmes universitaires en Écosse ne doit pas dépasser 75 %, a statué le Scottish Funding Council, le conseil chargé du financement de l’enseignement supérieur dans le pays.

Dans un rapport publié récemment, le conseil souligne que des disciplines comme celles du génie continuent d’attirer un plus grand nombre d’hommes que de femmes, tandis que ces dernières demeurent majoritaires en sciences infirmières. Il ajoute que les importants secteurs de l’industrie et des services ne peuvent « être confinés aux seuls talents de la moitié de la population. »

Le conseil fixe une cible pour tous les programmes d’études universitaires d’ici 2030, soit un ratio hommes-femmes maximal de 75:25.

D’ici quelques mois, toutes les universités écossaises devront énoncer les modalités qui leur permettront de réduire le déséquilibre entre les sexes, y compris des cibles dans la mesure du possible. Le conseil échafaudera par la suite « un plan ambitieux pour les trois prochaines années » assorti des étapes nécessaires en vue d’atteindre la cible.

« Il y a une pénurie d’hommes dans certains secteurs comme la santé, l’enseignement et le travail social. Nous voulons les aider à investir ces secteurs, tout comme nous voulons aider les femmes à opter pour des secteurs où elles sont trop peu présentes comme le génie, la technologie et la construction », déclare Laurence Howells, premier dirigeant du conseil de financement.

Selon le rapport, les hommes comptent pour près de 90 % de l’effectif étudiant en génie, et pour 80 % en mathématiques, en informatique et en technologie.

La proportion de femmes en sciences infirmières atteint pres­que 90 %, tandis qu’elle se situe à quelque 80 % en formation à l’enseignement.

Dans l’ensemble, le pourcentage de femmes au premier cycle dans les universités écossaises est de 56,9 %, et l’écart étudiantes-étudiants ne cesse de s’élargir depuis le début des années 1990.

Le rapport établit une autre cible, aussi à atteindre d’ici 2030, soit de ramener à 5 points de pourcentage l’écart entre la représentation des hommes et des femmes au pre­mier cycle universitaire. Cette cible sera parmi les principaux objectifs de la prochaine entente entre les universités et le conseil de financement.

Ces annonces s’insèrent dans la foulée de compressions budgétaires de 30 millions de livres sterling, soit 3,3 %, déjà confirmées par le con­seil pour 2016-2017.

Les universités dont le budget d’enseignement et de recherche sera la plus amputé (à hauteur de 3,9 %) sont celles d’Édimbourg, d’Aberdeen et de Dundee (avec des coupes respectives de 6,2 millions, 2,7 millions et 2,5 millions de livres sterling), et l’Université Robert-Gordon (1,4 million).

L’Université de Glasgow devra composer avec des coupes de 4,9 millions de livres sterling (3,6 %), et l’Université de St Andrews de 1,1 million (3,1 %).

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Par Chris Havergal, le 24 février 2016. TimesHigherEducation.com