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Les Archives du Bulletin de l'ACPPU, 1992-2016

avril 2010

Windsor met en veilleuse le projet de collège privé

Le président de l'association du personnel académique, Brian Brown, considère le programme de Study Group comme étant dénué de rigueur académique.
Le président de l'association du personnel académique, Brian Brown, considère le programme de Study Group comme étant dénué de rigueur académique.
L'Université de Windsor renonce pour le moment à étudier l’offre que lui a faite le prestataire privé de services d’éducation Studio Group en vue d’implanter sur son campus un collège à but lucratif.

Le mois dernier, les professeurs et les étudiants se sont entassés dans la salle du sénat de l’université dans l’intention de faire part de leurs opinions sur le programme d’accès destiné aux étudiants étrangers, mais ils n’ont pas eu l’occasion de s’exprimer.

L’université a retiré, sans aucune explication et avant même le début du débat, trois motions portant sur des projets d’entente avec les facultés des sciences et des arts et sciences sociales.

Le sénat avait déjà voté contre une autre motion concernant l’école des études commerciales à l’issue d’un débat approfondi lors d’une assemblée tenue en février.

Le président de l’association du personnel académique de l’université, Brian Brown, s’est dit satisfait du résultat. « Je crois que la direction comprend maintenant la nécessité d’établir un meilleur processus de consultation avec les départements touchés. »

Il considère comme étant « dénué de rigueur académique » le programme proposé pour les étudiants de première année et ré­affirme l’opposition du corps professoral à l’externalisation des postes d’enseignement prévue par Study Group.

Le vice-recteur associé aux affaires académiques, Bruce Tucker, a reconnu que les dirigeants ont « beaucoup appris » des réactions au projet. Il a promis que des consultations plus poussées seraient entreprises avec les parties intéres­sées avant que le projet ne soit pré­senté à nouveau, mais a refusé d’en dire plus quant au moment où cela pourrait se produire.

« Ce n’est pas quelque chose qui peut être imposé sur un campus », a-t-il souligné.

Study Group voit ainsi échouer sa tentative de pendre pied au Cana­da aux côtés de la société concurrente Navitas, qui exploite des collèges privés dans deux autres universités canadiennes.