L'Université York souscrit aux recommandations du comité en vue d'améliorer la liberté d'expression sur le campus.
À l’issue d’une enquête de trois ans, un comité spécial de l’ACPPU vient de déposer son rapport sur les présumées menaces à la liberté d’expression qui auraient été constatées à partir de 2004 à l’Université York.
Dans leur rapport, les deux membres du comité, Rebecca Coulter, professeure d’éducation à l’Université de Western Ontario, et Kenneth Field, bibliothécaire responsable du prêt à la bibliothèque Bata de l’Université Trent, ont conclu qu’il y avait un fondement aux allégations soulevées, mais qu’ils estimaient néanmoins que la situation s’était améliorée sous la direction du nouveau recteur de l’Université York, Mahmoud Shoukri, compte tenu de la façon dont ce dernier avait géré l’occupation étudiante ce printemps.
Faisant bon accueil au rapport, le directeur général de l’ACPPU, James Turk, s’est dit assuré que les recommandations du comité contribueraient à améliorer la liberté d’expression à York dans l’intérêt de toute la communauté universitaire.
Dans un premier temps, le comité recommande que les représentants de l’ACPPU et de l’association du personnel académique de York rencontrent les dirigeants de l’université pour discuter des diverses façons de protéger la liberté académique et la liberté d’expression sur le campus et de préserver la gouvernance collégiale.
Le comité préconise entre autres de réexaminer diverses politiques de l’université afin de s’assurer qu’elles ne restreignent aucunement le libre débat, la liberté de tous les membres de la communauté universitaire d’exprimer des opinions divergentes, de même que la possibilité pour les étudiants de recevoir de la formation sur l’engagement politique et la citoyenneté et de s’y exercer. À cet égard, le comité recommande également que l’université York établisse une politique claire sur le rôle et l’intervention de la police sur le campus et qu’elle diffuse par tous les moyens possibles le texte de cette politique.
Le comité recommande d’autre part à l’ACPPU de presser l’université de mettre en place des pro-
grammes détaillés de formation en leadership et d’offrir aux administrateurs de tous les niveaux et de toutes les unités le soutien nécessaire à l’acquisition des connaissances et compétences utiles qui leur permettront de s’acquitter de leurs obligations dans un contexte collégial.
Finalement, en raison des craintes et des inquiétudes dont lui ont fait part les professeurs nouvellement désignés, le comité recommande que les dirigeants de l’association du personnel académique s’engage dans une démarche de renouveau syndical et qu’elle cherche, par diverses stratégies de rapprochement, à donner à ses membres l’assurance que leurs droits et leurs intérêts au travail peuvent être protégés et qu’ils le seront véritablement.
« Nous saluons le travail accompli par les membres du comité et l’excellent rapport qu’ils ont produit pour le compte du Comité de la liberté académique et de la permanence de l’emploi de l’ACPPU », a déclaré M. Turk.
Il a aussi indiqué que la présidente de l’ACPPU, Penni Stewart, et lui se félicitaient des résultats de la réunion qui s’est tenue à York, le mois dernier, entre l’ACPPU et les dirigeants de l’université et de l’association du personnel académique.
« Toutes les parties ont volontiers souscrit aux recommandations et ont affirmé leur volonté d’aller de l’avant dans un esprit positif », a ajouté M. Turk. « Les malencontreuses expériences du passé nous auront permis de tirer des enseignements utiles pour empêcher que des problèmes du même genre ne se reproduisent à York. L’ACPPU sera heureuse de collaborer de toutes les façons possibles avec les parties à la mise en oeuvre des recommandations du comité. »