Selon David Seljak, président de l’association du personnel académique de l’Université St. Jerome, les mesures arbitraires prises par la direction de l’établissement ont porté atteinte au sentiment d’appartenance pour lequel la communauté universitaire était réputée. [Photo : Daniel Seljak]
La grande majorité des professeurs à plein temps de l’Université St. Jerome ont voté en faveur de la création d’un syndicat.
À l’occasion d’un scrutin secret convoqué par la Commission des relations de travail de l’Ontario à la fin de mars, les membres du corps professoral se sont prononcés à plus de quatre voix contre une pour que l’association du personnel académique de l’Université St. Jerome, alors récemment formée, soit leur unique représentant lorsqu’ils négocieront leur contrat avec l’établissement.
David Seljak, président de l’association, a indiqué que les membres du corps professoral s’inquiètent des changements arbitraires que la direction a apportés aux politiques et aux procédures d’emploi, ainsi que de l’érosion du moral du personnel. « Nous nous efforçons de préserver l’intégrité académique et le sentiment d’appartenance pour lesquels l’Université St. Jerome était autrefois réputée », a affirmé M. Seljak. « Cette intégrité et ce sentiment d’appartenance découlaient du droit de regard que le corps professoral avait sur la gouvernance de l’établissement. Hélas, cela est chose du passé. »
Le vote sur la syndicalisation des professeurs à temps plein s’est tenu deux mois après que la majorité des membres du personnel académique eut procédé à un vote de censure envers le recteur de l’établissement, David Perrin.
Des 30 membres de l’unité de négociation, 27 ont voté sur l’accréditation : 22 étaient en faveur du syndicat et cinq, contre. L’association du personnel académique souhaite représenter 29 enseignants et un bibliothécaire.
L’Université St. Jerome est un établissement public de confession catholique romaine affilié à l’Université de Waterloo.