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CAUT Bulletin Archives
1996-2016

November 2009

Accès en ligne de la conférence de Guy Rocher

Le texte de la conférence prononcée par le professeur Guy Rocher de­vant la dernière assemblée du Conseil de l’ACPPU peut mainte­nant être consulté sur le site web de l’association.

Dans sa conférence intitulée La vérité comme valeur et comme prati­que : un perpétuel enjeu au niveau postsecondaire, le lauréat du Prix de l’ACPPU pour services émérites de 2009 affirme qu’il incombe aux associations de personnel acadé­mi­que de sauvegarder la culture de la vérité.

« La vérité est la valeur fondamen­tale, essentielle, ontologique et épistémologique sur laquelle reposent en dernière instance ce que nous appelons le savoir, les connaissances, nos sciences, nos disciplines », fait valoir M. Rocher. « La poursuite de la vérité et des vérités sous toutes
leurs formes, le respect de la vérité, c’est ce qui fait la grandeur de la mission de nos collèges et universités. Dans la société d’aujourd’hui, comme ce fut le cas dans le passé, les collèges et universités sont les représentants concrets, vivants du respect de l’intelligence et de la vérité. C’est leur responsabilité et celle aussi du personnel académi­que d’assumer cette fonction, de la défendre, de la préserver, de l’affirmer. »

Il ajoute cependant que « nos institutions et nos professions postsecondaires vivent au sein de rapports de pouvoir, de conflits d’intérêts, de conflits de valeurs. Les pouvoirs politiques et économi­ques peuvent être les sauvegardes, les protecteurs de la liberté académi­que, tout autant qu’ils peuvent en être les ennemis ». Et si les institutions devraient résister « à toutes les tentatives de conscription et de mainmise utilitaire du savoir par les différents pouvoirs », les adminis­trateurs n’ont pas toujours été au-dessus de la mêlée ces derniers temps.

« Les autorités et les gestionnaires de nos institutions ne sont pas toujours les meilleurs promoteurs et défenseurs de la liberté de leur personnel académique », soutient M. Rocher, ajoutant que « c’est une des missions et même à mes yeux peut-être la principale mission, de nos associations et syndicats de protéger l’autonomie et la liberté de la recherche, de l’enseignement ainsi que le droit à nos libres engagements dans notre société ».