Des centaines de membres du personnel académique de l’Université Lakehead ont tenu un rassemblement, le 21 décembre, pour protester contre la décision de la direction de fermer l’établissement pendant quatre jours en décembre et de ne pas rémunérer le personnel pour cette période.

La direction de l’université avait annoncé au début de l’année der­­ni­ère qu’elle fermerait les campus de Thunder Bay et d’Orillia du 21 au 24 décembre pour réaliser des économies.

Pour l’association du personnel académique de l’Université Lakehead (LUFA), le refus de rémunérer l’ensemble du personnel pour ces jours de fermeture équivaut, de la part de la direction, à une violation de la convention collective et à l’imposition d’un lock-out. L’affaire a été portée en arbitrage et les au­diences se poursuivront en janvier et en février.

« La direction de Lakehead — sans aucune consultation préalable — essaie de faire payer à ses employés sa gabegie financière », a déclaré la présidente de la LUFA, Joey Farrell. « Ses actions vont non seulement porter atteinte à la réputation de l’université mais aussi compromettre sa capacité à offrir un enseignement de haute qualité. »

En fait, estime Mme Farrell, la solution que l’université a trouvée pour se sortir de ses difficultés financières ne lui permettra au final que de réaliser des économies négligeables, d’empoisonner le climat de travail et de nuire aux étudiants en les privant d’accès aux bibliothèques, aux ressources d’apprentissage et aux services de soutien.

« La décision unilatérale de la direction trahit un incroyable mé­pris à l’endroit de la population étudiante et du corps universitaire », s’est indignée Daphne Bonar, re­présentante de la LUFA au campus d’Orillia.

La manifestation a attiré des membres du personnel académique de tout le pays venus témoigner leur solidarité syndicale active.

« L’imposition d’un congé non payé par les dirigeants de Lakehead est une mesure sans précédent dans les universités canadien­nes », a indiqué le directeur général de l’ACPPU, James Turk, qui a pris part, avec le vice-président de l’ACPPU, Wayne Peters, au rassemblement tenu à Thunder Bay.

« La fermeture de l’établissement est carrément une injure au corps professoral, au personnel et aux étudiants de Lakehead. Au vu de l’ampleur et de l’ardeur de leurs protesta­tions, il ne fait guère de doute que la direction fera les frais de sa décision irréfléchie et irresponsable. »