Histoire du Syndicat général des professeurs et professeures de l’Université de Montréal
Jacques Rouillard. Montréal, QC : Les éditions du Boréal, 2006; 280 pages; ISBN: 978-2-76460-461-8, 24,95 $ can.
Un syndicat de professeurs d’université n’est pas un syndicat comme les autres. L’individualisme inhérent au travail et à la culture professorale a toujours contribué à rendre plusieurs d’entre eux méfiants et plutôt réservés face à la solidarité syndicale. Chez les professeurs, le « nous » syndical s’est graduellement construit, par étapes, parfois dans la tourmente et la division. C’est ce cheminement des universitaires, cet « apprivoisement » du syndicalisme, qu’aborde ce volume. La conscience syndicale chez les professeurs de l’Université de Montréal commence véritablement à prendre racine avec la création du Syndicat des professeurs en 1966. Elle aboutit à la formation du SGPUM en 1972 et à son accréditation trois ans plus tard. Dans les années 1980 et 1990, l’utilité du syndicalisme ne fait plus de doute chez les professeurs, frappés par de faibles augmentations salariales, quand ce n’est pas des gels et des récupérations. Dans les années 2000, leur solidarité se renforce avec l’objectif de rattrapage des conditions de travail qui va culminer avec la première grève des professeurs à l’hiver 2005. Jacques Rouillard propose un historique de quarante ans de vie syndicale et de plus de cinquante ans de vie associative. Soucieux également d’insérer l’évolution du syndicat dans la trame géné-rale de l’histoire du syndicalisme québécois, il accorde une large place dans cet historique aux négociations des syndicats des secteurs public et parapublic.
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L’information sur le livre est fournie par l’éditeur.