Les délégués au congrès national de l’ACPPU qui s’est tenu le mois dernier à Ottawa ont voté à l’unanimité pour la levée de la sanction de blâme contre l’Université des Premières nations du Canada (UPNC).
L’ACPPU avait imposé ce blâme en novembre 2008 — sanction qui n’avait pas été appliquée depuis près de 30 ans — sur fond de préoccupations suscitées par des problèmes de gouvernance qui mettaient en péril la liberté académique et par des allégations de mauvaise gestion financière.
« Nous avons eu recours à cette sanction extrêmement sérieuse en 2008 dans l’espoir de susciter des changements, et ceux-ci se sont finalement produits », a indiqué aux délégués le directeur général de l’ACPPU, James Turk.
Sous la direction du nouveau chef élu Guy Lonechild, la Fédération des nations indiennes de la Saskatchewan a apporté au cours des deux derniers mois des améliorations marquées à la structure de gouvernance de l’université et a conclu une nouvelle entente de partenariat avec l’Université des Premières nations, l’Université de Regina et le gouvernement de la Saskatchewan en vue d’assurer la responsabilisation financière et administrative.
« À présent que ces efforts de réforme ont été entrepris, le gouvernement fédéral, par son refus de rétablir le financement intégral, demeure la plus grande menace pour la survie de l’université », a souligné M. Turk.
« Nous avons été au pays l’un des intervenants qui ont réclamé avec le plus de vigueur des changements à l’Université des Premières nations. Ces changements ont été apportés et nous les appuyons. Le gouvernement fédéral doit maintenant faire sa part. »
Suite à la levée de la sanction de blâme, les membres de la communauté académique au Canada comme à l’étranger ne seront plus encouragés à refuser des postes ou des invitations à participer à des conférences et à d’autres manifestations dans cette université.