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Les Archives du Bulletin de l'ACPPU, 1992-2016

octobre 2004

Nouvelle convention obtenue de justesse à Moncton

Les professeurs et bibliothécaires de l'Université de Moncton ont voté à 56,6 % en faveur d'un nouveau contrat de travail de quatre ans survenu en septembre.

« Malgré toutes les tentatives d'ébranler notre syndicat de la part de l'employeur, nous avons réussi à faire des gains substantiels sur le plan normatif ainsi que sur une augmentation salariale de 17,7 % sur quatre ans », précise Paul Deguire, président de l'Association des bibliothécaires, professeures et professeurs de l'Université de Moncton (l'ABPPUM).

« Alors que la ronde de négociations entourant le renouvellement de la convention collective de 2000 s'est conclue par l'issue d'une grève, cette ronde-ci s'est terminée de peu sans l'exercice de ce moyen de pression ultime. Même l'entente de principe a été entérinée de justesse avec un vote de 56,6 %; d'une certaine façon, les membres en veulent à leur administration en qui ils n'ont pas confiance en ce qui a trait à la façon dont les nouvelles dispositions sur la charge de travail seront administrées. »

Faisant suite à la dernière rupture des négociations, un vote de grève a été tenu le 10 septembre dernier en présence d'environ 80 % des membres de l'ABPPUM. Selon M. Deguire, le vote de grève de 75 % a été utilisé par la direction de l'université pour affirmer que le syndicat détenait une faible position. « L'employeur s'est même adressé directement au personnel enseignant à trois reprises au cours des négociations pour essayer d'affaiblir le syndicat », dit M. Deguire.

Avec une convention échue depuis le 30 juin 2003, la partie syndicale a dû se tenir debout, entre autres, pour ne pas perdre certaines dispositions actuelles de la convention ainsi que pour essayer de diminuer l'écart salarial entre ses membres et leurs collègues anglophones du Nouveau-Brunswick.

En cours depuis plus d'un an, les négociations ont été interrompues à plus d'une occasion et s'éternisaient. En fait, les membres de l'ABPPUM ont rejeté à deux occasions et par une écrasante majorité les offres patronales déposées antérieurement avec le comité de négociation.

Cet été, les rumeurs voulaient que l'université décrète même un lock-out. Moncton aurait été une des seules universités au pays à user de cette tactique.

« Encore une fois, nous avons la preuve que l'union fait la force et que nous devons nous battre même pour maintenir des gains effectués antérieurement », affirme M. Deguire.

L'ABPPUM a été accréditée le 15 octobre 1976 et représente actuellement environ 300 professeures, professeurs et bibliothécaires à plein temps et à temps partiel. Le syndicat est affiliée à l'ACPPU et à la Fédération des associations de professeures et professeurs d'université du Nouveau-Brunswick.