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Les Archives du Bulletin de l'ACPPU, 1992-2016

septembre 2015

Insatisfaits de vos politiciens?

Envoyez-leur un MD

Geoff de Ruiter, doctorant à l’UNBC et concepteur de l’application Democracy Link.
Geoff de Ruiter, doctorant à l’UNBC et concepteur de l’application Democracy Link.
Vous voulez utiliser votre téléphone intelligent pour envoyer un message directement à Stephen Harper, Tom Mulcair ou Justin Trudeau? Pourquoi pas un SMS à Kathleen Wynne, première ministre de l’Ontario, ou au maire de Toronto, John Tory? Il y a une application pour ça.

Geoff de Ruiter cherchait un moyen d’encourager les gens — tout particulièrement les jeunes — à utiliser leur téléphone intelligent pour communiquer directement avec leurs élus. En lisant les commentaires laissés sur les sites internet de journaux, il a eu une idée.

« J’ai développé cette application pour moi, mais en pensant à tout le monde. Même quelqu’un de très politisé peut être gêné de contacter directement un politicien. Je voulais rendre ce lien plus fluide et je pense que c’est ce que j’ai réussi », raconte le candidat au doctorat de l’Université du Nord de la Colombie-Britannique et chercheur pour le Pacific Institute for Climate Solutions.

En investissant 2 400 $ de sa poche et avec l’aide de deux étudiants en informatique qui ont codifié son application, M. de Ruiter a développé Democracy Link. Le but de cette application gratuite est simple, il est de faciliter l’accès entre les électeurs et les élus.

Pour ce faire, l’utilisateur doit fournir des informations de base comme son nom et son adresse. Il doit ensuite choisir dans un menu déroulant les circonscriptions où il habite au provincial et au fédéral et remplir une fiche de contact pour identifier son conseiller municipal et son maire.

À la prochaine ouverture de l’application, tous les contacts seront affichés sur la page frontispice, en plus d’avoir la possibilité d’ajouter des ministres de tous les paliers de gouvernement à ses contacts. Une fois cela fait, l’utilisateur pourra appeler ou envoyer un message ou un courriel à l’élu de son choix.

« J’ai utilisé mon application pour communiquer rapidement mon opinion sur des sujets comme le projet de loi C-51, la nécessité de mettre en place une réforme électorale et mes craintes par rapport à l’économie et l’environnement », indique M. de Ruiter. « J’ai envoyé des petits messages de quelques lignes, mais comme les politiciens avec qui j’ai pris contact savent qui je suis et où j’habite, ces commentaires sont enregistrés dans leurs dossiers. C’est la grande différence avec Twitter ou Facebook. »

Jusqu’ici, plus de 1 000 personnes ont téléchargé son application, qui est disponible sur Android ou Apple. L’application est gratuite, mais il est possible de faire une contribution volontaire qui permettrait à l’étudiant au doctorat de récupérer son investissement initial.

« Je ne pense pas récupérer tout ce que j’ai investi, mais je pense que ma cause est plus importante que ce que ça m’a coûté personnellement », conclut-il. Ce qu’il souhaite le plus, c’est que des centaines d’autres Canadiens téléchargent l’application et entament une discussion sérieuse avec leurs représentants de tous les niveaux de gouvernement et partout au pays.

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Democracy Link est à télécharger en anglais et en français sur democracylink.ca.