Les élections fédérales de 1997 détermineront probablement quel parti guidera le Canada à l’aube du 21e siècle. Parce que l’enseignement supérieur et la recherche sont tellement indispensables pour assurer l’avenir de l’économie canadienne, l’Association des Universités et Collèges du Canada interviendra au cours de la campagne électorale pour s’assurer qu’ils recevront l’attention qu’ils méritent de la part de tous les candidats et candidates, partis et chefs de partis.

La stratégie électorale de l’AUCC comporte trois grands éléments

réunir et diffuser de l’information sur les positions des cinq principaux partis à l’égard de l’enseignement supérieur et de la recherche;

obtenir des chefs de partis et des candidats de tous les partis des engagements favorables à la communauté de l’enseignement supérieur;

sensibiliser le public à l’importance de l’enseignement supérieur et de la recherche pour l’avenir du Canada.

Pour son action préélectorale, l’AUCC a choisi de mettre l’accent sur deux questions vitales pour l’enseignement supérieur, soit l’aide aux étudiants et la recherche. Nous avons la bonne fortune d’avoir pu, au cours des douze derniers mois, nous entendre avec d’autres groupes du milieu de l’EPS et de la recherche, dont l’ACPPU, sur un train de mesures qui amélioreraient la recherche et l’aide aux étudiants. Ce train de mesures, contenu dans les documents Mettre le savoir à contribution et Le renouvellement de l’aide financière étudiante ont déjà reçu une attention considérable du gouvernement fédéral, qui a adopté plusieurs des propositions pour son dernier budget.

Au sujet de l’aide aux étudiants, nous insisterons sur les messages clés suivants :

La voie la plus prometteuse pour les jeunes Canadiens est l’accès aux études. Il y a moitié moins de chô meurs chez les diplômés d’université que dans l’ensemble de la population.

En améliorant son investissement dans l’aide aux étudiants, le gouvernement fédéral peut faire énormément pour assurer la justice, l’é quité et les chances des Canadiens, sans égard à leur situation économique ou à la région d’où ils viennent.

Pendant trois décennies, le gouvernement fédéral a aidé des centaines de milliers de citoyens à prendre la route de la réussite avec le Programme canadien de prêts aux étudiants. Cependant, un nouvel obstacle s’est dessiné depuis peu : l’augmentation de l’endettement des étudiants.

Le gouvernement pourrait jouer un rôle prédominant dans la possibilité d’accès aux études en améliorant le programme actuel de prêts aux étudiants et en partant des mesures annoncées dans le budget du 18 février pour mettre en place un train de mesures ciblées pour atténuer l’endettement des étudiants, notamment par des subventions de démarrage, des subventions différées (p. ex. remise de la dette en fonction du revenu ou prolongation de l’exemption des intérêts) et en améliorant les perspectives d’emploi pour les étudiants, comme nous l’avons décrit dans Le renouvellement de l’aide financière étudiante au Canada.

Pour ce qui est d’améliorer la capacité de recherche du pays, nous insisterons sur les points suivants :

Pour demeurer une société innovatrice, le Canada doit produire un courant continu de nouvelles idées, avoir une main-d’oeuvre instruite et des mécanismes pour la diffusion efficace des connaissances entre les partenaires de notre système national d’innovation.

Mais le Canada ne peut se fier uniquement sur l’amé lioration du rendement de son investissement actuel dans la R-D; il doit aussi élargir la portée de ses travaux de R-D dans l’ensemble, dans les secteurs privé , public et non gouvernemental.

Nous devons prendre appui sur les excellentes mesures annoncées dans le plus r écent budget fédéral à l’égard de la recherche si nous voulons vraiment favoriser l’innovation et pouvoir garder au Canada, nos meilleurs et nos plus brillants scientifiques.

Le gouvernement fédéral doit r éitérer son engagement d’augmenter l’effort global de recherche par des programmes de soutien qui favoriseront des carrières en recherche et le transfert des connaissances et assureront la santé de la base de recherche en augmentant graduellement les budgets de base des trois conseils subventionnaires fédéraux.

La recherche en sciences humaines est indissociable de l’effort de recherche du Canada, de sa compétitivité et de l’orientation que nous prenons en tant que société. Le gouvernement fédéral doit s’allier aux universités de tout le pays pour transf érer les connaissances ainsi acquises des universités dans la population afin d’ aider les groupes communautaires à s’attaquer à des problè mes et à des options d’ordre social.

Autant que possible, l’AUCC travaillera avec des organismes partenaires à l’échelle nationale pour faire mieux comprendre les questions d’enseignement supérieur et de recherche au cours de la campagne électorale et demandera qu’on en fasse autant au niveau local si possible.