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Les Archives du Bulletin de l'ACPPU, 1992-2016

mai 1997

Déclaration du Consortium canadien pour la recherche

Le Consortium canadien pour la recherche (CCR) regroupe 22 organismes qui représentent 50 000 scientifiques et chercheurs et 400 000 étudiants universitaires dans tout le Canada. Bien que la majorité des scientifiques et des chercheurs soient attachés à des universités, les organismes faisant partie du CCR comptent de nombreux membres dans les laboratoires et les organismes gouvernementaux, les hôpitaux et autres établissements de soins de santé et les centres de recherche du secteur privé. Le CCR s'intéresse surtout au développement et au financement de la recherche dans tous les secteurs et au soutien de l'enseignement postsecondaire.

La recherche en sciences naturelles, en sciences sociales, en médecine et en sciences humaines est essentielle à l'avenir du Canada, et elle garantit des perspectives et des emplois à long terme et de haute qualité dont nous avons besoin.

De plus en plus, la collectivité des chercheurs conjugue ses efforts afin d'identifier les écarts à combler et de conseiller le gouvernement de façon cohérente — ces messages sont entendus et on commence à accorder davantage d'attention à la science et la recherche.

Cette déclaration renferme des messages clairs que vous expliquerez à vos candidats et candidates locaux. Étant donné les nombreuses demandes en concurrence pour l'obtention de fonds gouvernementaux, il faut convaincre les candidats et candidates que développer les sciences et la recherche canadiennes grâce à un meilleur soutien sert les intérêts supérieurs du pays. Ce message, ils doivent l'entendre du plus grand nombre possible parmi vous.

Mesures positives

Grâce aux mesures suivantes, qui figuraient dans le budget fédéral de février 1997, le gouvernement a manifesté son engagement envers l'enseignement postsecondaire et l'investissement dans la capacité de recherche et les initiatives scientifiques et technologiques canadiennes :

  • La création de la Fondation canadienne pour l'innovation, un fonds pour le renouvellement de l'infrastructure de recherche des universités, des hôpitaux et des instituts de recherche.


  • Le soutien actuel au Programme des réseaux de centres d'excellence, qui rapproche les chercheurs universitaires et ceux du secteur privé.


  • La poursuite du financement du Programme d'aide à la recherche industrielle, conçu pour rendre l'expertise des laboratoires gouvernementaux et universitaires accessible aux petites et moyennes entreprises.


  • Les modifications fiscales et les modifications au remboursement des prêts afin d'aider les étudiants — qui représentent un investissement dans les ressources humaines.

  • Mesures négatives

    Depuis 1994-1995, des réductions de transferts aux provinces supérieures à 4 milliards de dollars ont plongé les universités dans une situation difficile au point de vue du paiement de leurs coûts de fonctionnement. Cette situation a eu un impact négatif sur la capacité des universités à conserver les meilleurs membres de leur corps enseignant, à entretenir leurs installations, à soutenir leurs bibliothè ques et à assurer le moindre soutien technique à la recherche. Les réductions simultanées des budgets des conseils subventionnaires ont accentué les problèmes.

    Besoins futurs

    La science éclaire la politique et la prise de décisions. Pour réaliser cet échange, le Canada doit dresser un plan complet en matiè re de sciences et de technologie afin d'étoffer la Stratégie fédérale en matière de sciences et de technologie, lancée en mars 1996. Les principales composantes de ce plan devraient comprendre les points suivants :

  • Le Canada doit être un concurrent efficace dans l'é conomie mondiale. À cette fin, notre investissement en sciences et technologie, actuellement le plus faible de tous les pays du G-7, doit s'accroître considérablement.


  • Le soutien direct des trois conseils subventionnaires à la recherche de base et appliquée dans les universités fait l'objet d'une forte baisse — On néglige ainsi un trop grand potentiel. Il faut plutôt accroître et stabiliser les niveaux de soutien à ce type de recherche.


  • Les transferts aux provinces visant les coûts indirects des établissements postsecondaires ont subi des réductions draconiennes. Il faut trouver des moyens pour assumer ou absorber ces coûts indirects de la recherche universitaire.


  • La recherche en sciences sociales et en sciences humaines est essentielle à notre compr éhension des défis sociaux, culturels et économiques que devra relever le Canada.


  • Ensemble avec les sciences naturelles et les sciences médicales, la recherche dans ces domaines permettra aux Canadiens de s'adapter aux exigences d'une société fondée sur les connaissances. Un soutien fort et stable aux sciences sociales et humaines permettra au Canada d'atteindre ces objectifs.

  • L'enseignement postsecondaire doit être abordable. Le CCR appuie les mesures proposées en janvier 1997 par sept organismes nationaux qui représentent les universités, les collèges communautaires, les é tudiants, le corps enseignant et les administrateurs de l'aide aux étudiants. Ces mesures comprennent des subventions pour initiatives spéciales, des subventions diffé rées, un programme coopératif et des modifications fiscales.


  • Les laboratoires gouvernementaux font partie intégrante de notre capacité en matière de sciences et de technologie. Les restrictions touchant les ministères fédéraux se traduisent par des réductions draconiennes des travaux de ces laboratoires sans qu'on semble se préoccuper des conséquences de ces modifications pour les universités, les autres ministères ou le secteur privé. Une évaluation exhaustive, comportant un apport externe, s'impose de toute urgence.