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Les Archives du Bulletin de l'ACPPU, 1992-2016

mai 1997

D’un coup d’oeil

1. Quelles sont les questions que votre parti considère comme les plus importantes pour l’enseignement postsecondaire d’ici l’an 2000?

Le Parti Libéral

Le gouvernement libéral respecte la compétence des provinces en matière d’éducation, mais il est conscient qu’il importe de miser sur le savoir pour impulser la croissance économique et l’emploi dans une économie mondialisée au XXIe siècle. La création de nouveaux biens et services passe par le savoir, l’information et les idées. Mettre en valeur les connaissances signifie élargir la notion d’équipement. Ce terme doit prendre un sens plus vaste que celui qui lui est habituellement attribué, et englober les conditions de notre future réussite économique, à savoir l’enseignement supérieur, le savoir et l’innovation, entre autres. Ce sont là les bases sur lesquelles reposera la prospérité nouvelle des pays et les équipements sur lesquels les pouvoirs publics doivent miser.

Plusieurs mesures prévues dans le budget 1997 témoignent de l’attachement du gouvernement libéral à l’enseignement supérieur. Citons notamment les améliorations apportées au programme canadien de prêts aux étudiants, les allégements fiscaux qui aident les étudiants et leur famille à assumer les coûts de plus en plus lourds des études supérieures, et la création de la Fondation canadienne pour l’innovation.


Le Nouveau Parti Démocratique

Selon le NPD du Canada, des coûts abordables et l’accessibilité à un enseignement de classe mondiale ainsi que des institutions de recherche constituent les plus importantes priorités dans le domaine de l’éducation. Les coupures libérales effectuées au chapitre des TCSPS sont causes de frais de scolarité plus élevés empêchant ainsi bon nombre de jeunes Canadien-ne-s talentueux de saisir les occasions nouvelles offertes par une éducation supérieure. Ces coupures ont compromis la capacité des collèges et universités de maintenir des normes élevées au regard de la recherche et de l’enseignement.


Le Parti progressiste-conservateur

L'économie mondiale s'éloigne de la fabrication et repose de plus en plus sur les services et l'information. Ces industries exigent une souplesse de tous les instants, parce que les idées et les technologies y foisonnent. Aussi, les travailleurs doivent être prêts à se perfectionner sans cesse et à acquérir chaque jour des connaissances toujours plus spécialisées. Dans cette «économie du savoir», la carrière et la réussite seront indissociables des occasions et des capacités d'apprentissage.

Malheureusement, le Canada est aujourd'hui bien mal disposé pour relever ces défis. Dans l'ensemble des pays de l'OCDE, nos étudiants se classent parmi les derniers dans les disciplines essentielles que sont les mathématiques et les sciences, et risquent fort d'être déclassés dans le marché international des idées et des emplois. Le problème n'est pas le manque d'argent (nous consacrons à l'éducation plus d'argent par habitant que la plupart des pays), mais l'absence de priorités et de normes. Nous devons dorénavant mesurer le succès aux résultats obtenus et non à la quantité d'argent dépensé.