Le présent article fait suite à celui de Matthew Kerby paru dans l'édition de septembre du Bulletin. Selon M. H. Sadar, cette question complexe mérite une analyse plus objective. Après avoir expliqué comment les fonctionnaires sont nommés à des postes supérieurs (selonle mérite ou par des nominations politiques), il explique qu'une grande partie des cadres supérieurs ont débuté leur carrière comme chercheurs ou scientifiques. Il trace ensuite l'historique de la création, vers la fin des années soixante, de ministères à vocation scientifique, nés du besoin de freiner la détérioration de l'environnement et d'appliquer les nouvelles lois et règles visant la protection de l'environnement. Comme il n'existait pas d'autres méthodes pour protéger l'environnement naturel, le gouvernement a réparti les responsabilités d'exécution en créant un certain nombre de portefeuilles à l'intention de politiciens influents qu'il voulait récompenser. Pour mener à bien leur mandat, ces ministres ont eu besoin de ressources financières et humaines suffisantes, ce qui a donné lieu à la bureaucratie actuelle, composée de scientifiques et autres. L'auteur croit que le système actuel n'est pas en mesure d'adopter une stratégie de protection des ressources naturelles fondée sur les écosystèmes. Il propose des pistes de solution qui pourraient aider le Canada à protéger son patrimoine naturel.