Les technologies de l'information influencent de nombreux aspects de la vie universitaire, notamment les liens entre l'université et l'entreprise, la privatisation possible des programmes, le rôle présumé de l'université, la propriété du matériel didactique, les revues électroniques, les systèmes de récompense du personnel universitaire, la liberté universitaire, les indicateurs de rendement, l'accessibilité des étudiants, les droits et les protections des employés. Les délégués des associations des professeurs d'université au Conseil de l'ACPPU ont consacré la première journée de l'assemblée de novembre à se pencher sur certaines des questions que pose l'avènement de la technologie à l'université.
Les professeurs d'université et les technologies de l'information -- En brossant un tableau général de la situation, Ken Field (Trent), président du Comité des bibliothécaires de l'ACPPU, a fait remarquer que le Canada concertait ses efforts dans la course vers l'économie globale de l'information. Cette économie considère l'information comme une denrée à vendre. L'accès à cette information a par conséquent un prix. Les gouvernements fédéral et provinciaux ont pris diverses initiatives pour encourager le secteur privé à avoir prise sur l'infrastructure de l'information, sur l'autoroute de l'information. L'accès à l'information pourrait coûter très cher et pourrait être limité, ce qui désavantagerait ceux et celles qui ne peuvent se l'offrir, y compris les bibliothèques d'université. La campagne en faveur de la privatisation aura d'autres effets sur les universités car le secteur privé cherche à influencer les efforts de recherche et le programme d'études des universités au détriment de la liberté universitaire.
Un survol américain -- Perry Robinson, de l'Américan Federation of Teachers, a recommandé que le personnel universitaire se préoccupe des coûts associés à l'arrivée de la technologie éducative. Les coûts ne se limitent pas évidemment à la seule acquisition de l'équipement et des logiciels. Ils comprennent également les coûts réguliers de l'entretien, de l'amélioration et du soutien technique. Étant donné que les innovations technologiques deviennent rapidement désuètes, il s'ensuit que l'équipement et les programmes de pointe sont souvent dépassés dès qu'ils arrivent dans les salles de classe. Il a averti du fait que les gouvernements, aux États-Unis, retirent progressivement les crédits qui permettent aux étudiants d'accéder directement à l'université afin de fournir plutôt l'accès électronique aux installations éducatives.
L'éditique -- David Beattie, chef de la section des produits virtuels du ministère fédéral de l'Industrie et directeur des services d'exploitation de Rescol, a traité des attentes du gouvernement face aux revues électroniques. Ken Field et Jennifer Bankier (Dalhousie), présidente du Comité du statut de la femme de l'ACPPU, ont fait des commentaires.
Savoir s'en servir -- La communication des professeurs Sonya Symons (Acadia), Richard Bochonko (Manitoba) et Darren Meister (Queen's) portait sur la planification et l'utilisation des technologies éducatives.
La sécurité et la confidentialité -- Daniel Shap, avocat au sein du cabinet Goodman & Carr de Toronto, a fait un survol de la sécurité et de la confidentialité du courrier électronique ainsi que des ressources personnelles de l'internet.
Les conventions collectives -- Les conférenciers David Clipsham (York University Faculty Association), Cynthia Peterson, avocate au sein du cabinet Sack Goldblatt Mitchell de Toronto, et Perry Robinson (American Federation of Teachers) ont suggéré des dispositions contractuelles pour protéger les intérêts du personnel universitaire. Vic Catano (Saint Mary's), président du Comité de la négociation collective et des avantages économiques de l'ACPPU, et Pat O'Neill (Acadia), président du Comité de la liberté universitaire et de la permanence de l'emploi, ont fait des commentaires.