Nous reproduisons ci-dessous un extrait de la lettre que le représentant de la Fédération internationale syndicale de l'enseignement auprès de l'UNESCO a envoyée au Directeur général de l'UNESCO. Il lui recommande de publier à large échelle la Recommandation sur la condition des enseignants du supérieur et lui demande de solliciter la participation à ce travail de tous les organismes qui ont collaboré à sa rédaction et à son adoption, dont l'ACPPU.
Ayant joué un rôle pionnier en soumettant à l'UNESCO, dès la fin des années 70, l'idée d'un instrument international sur la condition des enseignants du supérieur, et ayant oeuvré avec acharnement pendant plus de 20 ans pour que cet instrument voie le jour, la Fédération internationale syndicale de l'enseignement (FISE) s'est particulièrement réjouie de l'adoption par la XXIXè session de la Conférence générale de la «Recommandation sur la condition des enseignants du supérieur».
Au nom de la FISE, je tiens à vous remercier, personnellement, ainsi que vos collaborateurs de la Division de l'enseignement supérieur avec lesquels nous travaillons dans un climat de confiance et d'efficacité sur ce dossier depuis de nombreuses années, pour la détermination que vous avez mise à faire avancer ce projet, dont, vous le savez, l'heureux aboutissement répond enfin aux attentes et aux besoins de la profession universitaire.
En artisans de la première heure de ce projet, nous nous réjouissons également qu'il ait fini par rassembler toutes les organisations représentatives de notre profession et, plus largement, de la profession enseignante, dont les convergences ont beaucoup contribué à lever les préventions et hésitations de certains états et de certains milieux.
Désormais la Recommandation doit devenir le bien commun de toutes les composantes de l'enseignement supérieur et de tous les états.
Il nous semble donc urgent d'oeuvrer sans retard pour qu'elle soit connue partout afin d'être mise en oeuvre pour répondre aux attentes placées en elle, et jouer ainsi son rôle au service du développement d'un enseignement supérieur ouvert sur l'avenir.
C'est pourquoi nous suggérons à l'UNESCO d'envisager sa publication en brochure de grande diffusion (texte intégral et commentaires pratiques), à l'image de ce qui avait été fait pour la Recommandation UNESCO-OIT de 1966 sur la condition des enseignants en général.
Nous sommes évidemment prêts à participer à ce travail, pour lequel devraient être sollicitées toutes les ONG qui se sont le plus largement investies dans les discussions rédactionnelles et dans l'action pour l'adoption : les trois Internationales de la profession enseignante (CSME, FISE et IE), l'Association internationale des professeurs et maîtres de conférences des universités, la Fédération internationale des femmes diplômées des universités, l'Association canadienne des professeures et professeurs d'université, ICUTO.
La FISE, pour sa part, est disponible pour un travail commun dans cette perspective, qui permettrait de mettre en évidence auprès de tous les intéressés dans le monde, un partenariat actif entre l'UNESCO et les ONG directement impliquées, pour promouvoir la Recommandation.
Daniel Monteux
Fédération Internationale Syndicale de l'Enseignement