À trois reprises déjà en 1998, on a demandé aux administrateurs de la Caisse d'étudier des demandes d'indemnités de grève.
Le 9 février, le conseil d'administration a approuvé des indemnités de grève, une marge de crédit et un prêt additionnel pour l'association des professeurs de l'Université Acadia. Le solide mandat de grève que les membres avaient donné à leur exécutif, une administration qui a fini par accepter de modifier sa position et de patientes négociations ont finalement conduit à une entente.
Le 16 mars, les administrateurs ont approuvé des indemnités de grève, un prêt pour payer des avantages assurés et une marge de crédit de 1 million de dollars pour l'association des professeurs de Dalhousie.
Le 26 mars, soit une journée après le début de la grève des professeurs, les administrateurs se sont réunis de nouveau pour discuter de la situation à l'Université de Winnipeg. Ils ont approuvé le versement d'indemnités de grève, un prêt pour payer les avantages sociaux et une marge de crédit de 300 000 $ en vue d'une grève. Le 29 mars, après de longues négociations où l'on a eu recours à un médiateur, l'association a conclu une entente de principe.
Dans les trois cas, les administrateurs ont autorisé un appui supplémentaire de la part des associations membres de la Caisse de défense. En guise de solidarité, des représentants on en effet rendu visite aux professeurs en grève. Pendant la grève des professeurs de Dalhousie, des universitaires de Halifax et d'autres universités de Nouvelle-Écosse se sont joints aux grévistes dès la première journée. Une administratrice de la Caisse de défense, Denise Nevo, de l'Université Mount St. Vincent, a organisé une journée nationale de solidarité prévue le 3 avril à laquelle devaient participer 14 associations de professeurs. La conclusion de l'entente de principe a entraîné l'annulation de cette journée. Toutefois, l'enthousiasme de membres syndiqués de nombreuses universités a clairement montré que les professeurs de Dalhousie n'étaient pas seuls à se battre.
Il serait rassurant de supposer que les administrations ont commencé à apprendre qu'elles n'ont rien à gagner et tout à perdre en poussant les universitaires à recourir à la grève alors qu'ils ne le souhaitent pas. Malheureusement, rien ne peut prouver cette supposition. La force financière de la Caisse, qui continue de s'accroître, constitue la meilleure assurance pour les associations de professeurs d'université du Canada. Elles peuvent ainsi se présenter à la table de négociation en toute confiance. La Caisse fait donc contre-poids au pouvoir économique des universités-employeurs. De fait, depuis la fin de mai dernier, les actifs de la Caisse sont passés de 8 376 000 $ à 9 175 000 $.
Nous invitons les membres à visiter le nouveau site W3 de la Caisse de défense à l'adresse defencefund.caut.ca. Le site fera en outre état des sites W3 créés par les associations de professeurs pendant leur grève. Ces sites ont soutenu de manière inestimable la communication aux étudiants, aux autres professeurs et au public des faits nouveaux et de la position des associations.