Plus de 75 représentants des universités et collèges, soit des professeurs, des bibliothécaires et des universitaires membres d'associations de professeurs à la grandeur du pays, ont envahi la colline du Parlement le mois dernier pour revendiquer l'augmentation des fonds publics au titre de l'enseignement postsecondaire.
Cet exercice avait lieu dans le cadre d'une journée de lobby national organisée par l'ACPPU et la Fédération québécoise des professeures et professeurs d'université.
«Dans l'ensemble, je pense que nous avons reçu un accueil généralement positif», a déclaré le président de l'ACPPU, Bill Graham. «La plupart des députés et conseillers que nous avons rencontrés comprenaient bien les problèmes auxquels fait face le système d'enseignement postsecondaire.»
Les représentants des associations affiliées à l'ACPPU et à la FQPPU ont rencontré plus de 60 députés et conseillers des cinq partis politiques.
«Cela a valu le coup», a fait remarquer un lobbyiste. «Les députés que j'ai rencontrés ont reconnu l'urgence de la crise des fonds publics.»
M. Graham et la présidente de la FQPPU, Arpi Hamalian, ont discuté pendant deux heures avec la chef du NPD, Alexa McDonough, et la ministre du Développement des ressources humaines, Jane Stewart.
Des représentants des deux organisations ont également rencontré le chef du Bloc Québécois, Gilles Duceppe, le député et représentant officiel du parti Conservateur Charlie Power, ainsi que les conseillers principaux du ministre des Finances, Paul Martin, du ministre de l'Industrie, John Manley, et de la ministre du Patrimoine, Sheila Copps.
«Le lobby a été une excellente occasion de travailler en solidarité avec nos collègues de l'ACPPU pour défendre l'enseignement postsecondaire comme service public», a affirmé Mme Hamalian. «Les universités doivent être davantage financées par les fonds publics, afin qu'elles préservent leur intégrité et leur indépendance.»
Par l'entremise du lobby, l'ACPPU et la FQPPU ont demandé au gouvernement fédéral d'augmenter le financement de l'enseignement postsecondaire aux niveaux prévalant au début des années 1980, une mesure qui nécessiterait un investissement supplémentaire de 2,7 milliards de dollars. On estime que le gouvernement dépense environ 1,6 milliards de dollars.
L'ACPPU exhorte Ottawa à engager 0,5 p. 100 du produit intérieur brut du Canada pour le financement de base des universités et des collèges qui serait transféré au moyen d'un fonds distinct réservé à l'enseignement postsecondaire.
«Le déficit ayant été surmonté, il y a de l'argent pour réparer les dommages causés aux collèges et aux universités», a ajouté M. Graham. «Nous devons continuer nos pressions pour que la volonté politique soit là aussi.»
Le lobby national a fait les manchettes tant dans la presse écrite que dans les médias électroniques. Plus de 20 articles ont été publiés au pays, sans oublier les reportages à la radio et à la télévision nationales.
L'ACPPU est en train de rédiger un rapport complet sur cette journée qui sera disponible au début de l'année prochaine.
Traduit de l'article «Reinvest in Education, Profs Tell Ottawa».