L'association des professeurs de l'University College of Cape Breton est prête à déclencher la grève vendredi, le 11 février, après plus de trois ans et demi de négociation pour l'obtention d'une première convention collective.
«Nous avons fait tout ce que nous pouvions pour arriver à conclure un contrat équitable avec l'administration», a déclaré le président, Michael Manson. «Mais il faut être deux pour qu'une entente intervienne et l'autre partie ne semble pas intéressée.»
La question des salaires, non réglée, est au coeur du litige. N'ayant reçu aucune augmentation salariale depuis 1988, les professeurs de l'UCCB sont les moins bien rémunérés des universitaires de la Nouvelle-Écosse et du Canada. Ils touchent environ 30 p. 100 de moins que la moyenne de tous les universitaires de la Nouvelle-Écosse.
«Fondée sur des prévisions raisonnables, la dernière offre salariale de l'administration nous aurait laissés à 50 p. 100 de la moyenne en Nouvelle-Écosse, à la fin du contrat de cinq ans qu'elle voulait nous faire accepter», a ajouté M. Manson. «Nous ne pouvions pas faire ça à nos membres et à nos étudiants.»
«La population du cap Breton mérite une éducation aussi bonne que celle que les étudiants reçoivent sur le continent», a dit M. Manson.
À la mi-janvier, alors que les négociations étaient dans l'impasse, le corps universitaire a voté à 97 p. 100 en faveur de la grève. Les résultats du scrutin secret étaient de 100 voix contre trois pour la grève.
Les promotions et la permanence, les nominations, la propriété intellectuelle, le droit d'auteur et les brevets, l'enseignement à distance et les cours électroniques figurent parmi les clauses normatives importantes et non réglées. L'employeur a rejeté la proposition de l'association des professeurs de négocier en continu ces points litigieux et de confier à l'arbitrage les propositions finales pour les clauses pécuniaires.
Bill Graham, président de l'ACPPU, a promis toute l'aide nécessaire dont l'association des professeurs de l'UCCB aura besoin pour remporter la bataille. «Il est déraisonnable qu'une administration universitaire jouissant d'un surplus budgétaire de plusieurs millions de dollars refuse de négocier une entente salariale convenable», a déclaré M. Graham.
Les administrateurs de la Caisse de défense de l'ACPPU ont voté à l'unanimité un soutien financier pour la grève.
On peut se renseigner davantage sur la grève en visitant le site web de l'association des professeurs de l'UCCB : http://member.newsguy.com/~fautpage/. «L'administration de l'UCCB ayant fait des menaces de poursuite judiciaire, le site a été déplacé à un lieu américain, où des lois protègent mieux la liberté d'expression», a fait remarquer M. Manson.
Traduit de l'article «UCCB Faculty Vote 97% in Favour of Strike».