Dans un rapport publié le mois dernier, Statistique Canada a indiqué que le fameux « exode » de travailleurs canadiens hautement qualifiés vers les États-Unis demeure faible sur le plan historique, faible par rapport à la réserve de travailleurs dans des emplois essentiels, et est plus que compensé par un immense « gain de cerveaux », c'est-à-dire l'immigration au Canada de travailleurs du savoir du monde entier.
Selon Statistique Canada, entre 22 000 et 35 000 Canadiens ont déménagé aux États-Unis chaque année au cours des années 90, notamment 10 000 diplômés universitaires. Cependant, 39 000 titulaires de grades sont arrivés au Canada chaque année, dont 11 000 possédaient une maîtrise ou un doctorat.
La principale hémorragie favorable aux États-Unis, indique le rapport, concerne les médecins, les infirmières, les ingénieurs et les scientifiques, mais cette perte est restée faible et a constitué moins de 1 p. 100 de la réserve de travailleurs dans ces domaines.
Statistique Canada a aussi trouvé que les mouvements de professeurs du postsecondaire entre le Canada et les États-Unis sont demeurés relativement équilibrés et stables, quoique durant les années 90, le nombre de professeurs qui ont émigré chez nos voisins du Sud a été le double de ceux qui sont venus au Canada.
En 1997, le nombre de professeurs d'universités et de collèges qui ont émigré aux États-Unis n'a jamais été aussi faible en dix ans.
Traduit de l'article « So-Called Brain Drain More Like a Trickle »