Dans son programme électoral, le Bloc Québécois réclame la hausse des transferts fédéraux destinés à l'éducation postsecondaire. Il propose donc que le gouvernement fédéral indexe le TCSPS à hauteur de 10 milliards de dollars sur cinq ans de façon à ce que le gouvernement du Québec puisse injecter les fonds nécessaires au bon fonctionnement et à l'amélioration de son système d'éducation. « En 1999-2000, l'effort financier du fédéral pour l'éducation postsecondaire a été le plus faible des 30 dernières années », soutient le chef du Bloc Québécois, Gilles Duceppe.
Par ailleurs, le Bloc considère que l'entente de septembre dernier entre les premiers ministres est un pas dans la bonne direction, mais qu'elle est loin de suffire à réparer les dommages causés par les compressions du gouvernement libéral.
En ce qui a trait aux dépenses en recherche et développement, le Bloc est très critique vis-à-vis du gouvernement libéral en lui reprochant les compressions antérieures et en comparant le Canada aux autres pays de l'OCDE. Le parti voudrait également que les investissements en R-D soient plus équitables pour le Québec et il estime que les Libéraux négligent le Québec.
« Le Québec perd à voter pour le Parti libéral de Jean Chrétien parce que, dans le Livre rouge, le Québec n'existe pas », lance M. Duceppe.
Le parti ne s'est pas opposé à la création de la Fondation canadienne pour l'innovation, mais il affirme que « si le gouvernement priorise le développement des infrastructures de recherche, il doit, dans la même mesure, augmenter le financement de la recherche. »
Quant au Programme de chaires de recherche, le Bloc déclare que «l'argent aurait très bien pu être transféré aux provinces par le biais du TCSPS, mais le gouvernement fédéral a préféré créer un programme qui, selon l'Association canadienne des professeures et professeurs d'université, "ne fera qu'empirer des problèmes existants" ».
Le programme électoral du parti propose en outre d'autres orientations : l'élimination de la TPS sur les livres, la préoccupation de l'environnement dans le cadre des accords commerciaux internationaux et des conventions fondamentales du travail de l'Organisation internationale du travail.
Enfin, le Bloc traite du « déficit démocratique » des négociations commerciales. Il réclame que les textes de base de chaque accord soient rendus publics et que les parlementaires participent au processus de négociation de tout accord commercial.