La CIEA adhère à l'ACPPU
La College Institute Educators' Association of BC, un syndicat provincial représentant les professeurs et le personnel des collèges universitaires, des collèges communautaires et des instituts de Colombie-Britannique a été admise au sein de l'ACPPU lors de l'assemblée de novembre du Conseil. « Nous sommes ravis d'officialiser les rapports de longue date entre l'ACPPU et la CIEA », a déclaré le président de l'ACPPU, Tom Booth. « Le long et remarquable passé de la CIEA en fait l'un des syndicats provinciaux les plus efficaces du secteur postsecondaire. Son arrivée à l'ACPPU sera un atout très précieux. » En avril dernier, les délégués du Conseil ont modifié les statuts de l'ACPPU pour permettre l'admission d'associations et de syndicats représentant des membres du corps universitaire des établissements d'enseignement postsecondaire conférant ou non des grades. La CIEA est le premier organisme à faire une demande d'adhésion en vertu de cette nouvelle disposition. La CIEA représente 1 126 universitaires de collèges universitaires conférant des grades sur 7 000 membres répartis en Colombie-Britannique.
Une politique sur le personnel contractuel
Les délégués à la 49e assemblée du Conseil de l'ACPPU, tenue en novembre, ont voté avec une majorité écrasante en faveur de l'adoption d'un énoncé de principes faisant valoir le droit de tous les membres du corps universitaire à un traitement juste et équitable quels que soient leurs états de service. Intitulé Énoncé de principes sur l'équité envers le personnel contractuel universitaire, le document affirme que tous les membres du corps universitaire jouissent de la liberté universitaire, sans égard à la nature de leur nomination. Ils ont également droit à une rémunération juste, notamment à une rémunération et à un soutien pour la préparation des cours, la participation des étudiantes et étudiants, les activités de recherche, le service à l'université et le perfectionnement professionnel, établis proportionnellement à un poste à temps plein comportant des responsabilités et des qualifications semblables. L'énoncé de principes prône la pleine participation des pairs à toutes les procédures d'embauche, l'établissement de procédures claires pour déterminer le contenu de toutes les offres d'emploi affichées et la reconnaissance de l'ancienneté de tous les membres du corps universitaire. Les ententes devraient clairement préciser les procédures selon lesquelles les universitaires contractuels peuvent être mutés à d'autres postes universitaires vacants et pour lesquels ils sont qualifiés.
Nouvelles catégories de cotisations
Désormais, les étudiantes et étudiants diplômés ainsi que les universitaires à temps partiel pourront devenir membres de l'ACPPU à titre de membres individuels associés à des tarifs réduits. Les délégués du Conseil ont fixé à 25 $ la cotisation des étudiantes et étudiants diplômés et à 29,40 $ la cotisation des universitaires à temps partiel, soit la même cotisation exigée des membres à temps partiel qui adhèrent à l'ACPPU par l'entremise de leur association de professeurs. La catégorie de membres associés de l'ACPPU est ouverte aux étudiantes et étudiants diplômés et aux universitaires qui ne peuvent en être membres par l'entremise d'une association de professeurs. L'adhésion à l'ACPPU à titre de membre individuel associé est réservée aux personnes qui ne peuvent en devenir membres parce qu'il n'existe aucune association de professeurs à leur université ou collège, aux universitaires à la retraite, aux universitaires d'outre-mer qui sont membres de leur association nationale de professeurs et aux universitaires étrangers séjournant au Canada. La cotisation pour les membres associés est de 95 $. La cotisation pour les membres à la retraite est de 25 $. Les membres associés sont abonnés au Bulletin, ont le droit de participer aux colloques, aux ateliers, aux programmes de formation et aux programmes d'affinité de l'ACPPU et peuvent se faire élire au Comité de direction et aux comités permanents de l'ACPPU.
Adoption de clauses modèles et d'enoncés de principes
Le Conseil de l'ACPPU a approuvé des énoncés de principes sur les nominations professorales et sur les mesures disciplinaires ainsi que quatre nouvelles clauses modèles. Dans son nouvel énoncé de principes sur les nominations professorales, l'ACPPU constate avec inquiétude la précarisation des postes universitaires et le refus d'accorder aux universitaires contractuels des conditions d'emploi acceptables. Le document affirme également le besoin de postes permanents, stables et à temps plein ainsi que la nécessité de protéger la liberté universitaire. L'énoncé prône des procédures claires qui respectent le recours équitable pour toutes les nominations, qui permettent l'évaluation par les pairs, qui sont exemptes de discrimination et qui reconnaissent le droit de chaque universitaire de participer pleine-ment à sa profession. L'énoncé de principes sur les mesures disciplinaires insiste sur le fait que toutes les procédures disciplinaires doivent respecter la liberté universitaire. Les nouvelles clauses modèles traitent de l'évaluation du rendement de l'enseignement, de santé et sécurité au travail, de prestations d'invalidité prolongée et de mutations.
Le prix Sarah-Shorten pour l'an 2000 est décerné à Susan Sherwin
Susan Sherwin, pionnière de l'étude sur la santé des femmes, est la lauréate du prix Sarah-Shorten de l'ACPPU pour l'an 2000. Considérée comme une défricheuse et une féministe courageuse, profondément engagée, Mme Sherwin a reçu le dixième prix annuel lors d'une cérémonie spéciale tenue à l'occasion de l'assemblée de novembre du Conseil de l'ACPPU.
« On reconnaît à Mme Sherwin d'avoir directement amélioré la vie d'innombrables femmes par son travail en tant que collègue et professeure à l'Université Dalhousie », a déclaré Jeannette Lynes, présidente du Comité du statut de la femme de l'ACPPU, en lui décernant le prix. « Les personnes qui ont soumis sa candidature ont louangé sans réserve son travail au nom des femmes de l'Université Dalhousie et d'ailleurs. »
Le commentaire suivant fait écho à tous les autres reçus pour la candidature de Mme Sherwin : « Le département de philosophie, l'Université Dalhousie et le milieu universitaire ne seraient pas les mêmes sans l'apport de femmes de la trempe de Sue. La vie professionnelle d'une féministe ne ressemble pas à une promenade dans un parc. Je la tiens donc en haute estime parce qu'elle a montré le chemin en créant un environnement moins hostile pour les suivantes. »
Depuis vingt-six ans, Mme Sherwin a voué sa carrière à la compréhension des dimensions éthiques complexes des questions reliées à la santé des femmes. Elle a publié des études sur des sujets aussi vastes que le cancer, les technologies de reproduction humaine, les maladies terminales et, plus récemment, la bioéthique et le SIDA. Son impressionnante bibliographie compte quatre livres, deux monographies, plus de vingt chapitres d'ouvrages et de nombreux articles parus dans des revues savantes. Mme Sherwin a obtenu de nombreuses et importantes subventions du CRSH pour faire avancer l'étude sur l'éthique féministe des soins de santé. En 1999, elle a été élue à la Société royale du Canada.
Pour les professeures, Mme Sherwin représente un important modèle professionnel. Au cours des vingt dernières années, elle a travaillé à plusieurs titres au sein de l'association des professeurs de l'Université Dalhousie. De 1976 à 1981 et de 1983 à 1984, elle a été membre de l'exécutif. Elle a présidé l'association de 1977 à 1980. Mme Sherwin a siégé au comité de négociation de 1977 à 1980. Elle a été membre du comité consultatif sur la mise en œuvre de l'action positive et du comité d'élaboration d'une politique sur le racisme et le sexisme de 1991 à 1993.
Mme Sherwin a dirigé le département de philosophie de 1982 à 1987 et a coordonné les études sur la condition féminine de 1987 à 1989 et de 1989 à 1992. Mme Sherwin est l'une des fondatrices de la Dalhousie Women Faculty Organization. Elle a travaillé pour la Halifax Transition House Association et est actuellement membre du conseil d'administration de l'International Association of Bioethics.
« On lui attribue le mérite d'avoir contribué à améliorer le climat hostile que subissent les femmes de l'Université Dalhousie », a ajouré Mme Lynes. « Elle a servi de mentor à de nombreuses étudiantes dans une discipline traditionnellement dominée par les hommes. Son engagement pour les initiatives en matière d'équité est sans bornes et elles est considérée comme une source d'inspiration pour les femmes depuis près de trente ans. Mme Sherwin a clairement prouvé qu'elle satisfaisait aux critères du prix Sarah-Shorten par la qualité remarquable de sa contribution. »
L'ACPPU a créé le prix Sarah-Shorten en 1990 en l'honneur de la regrettée Sarah Shorten qui a assumé la présidence de l'ACPPU pendant deux mandats à la fin des années 1980.
Débat animé à la table ronde électorale
Quelques jours avant les élections fédérales, des représentants des quatre principaux partis nationaux ont parlé de leur programme, dans un effort de dernière minute, devant les délégués du Conseil de l'ACPPU, à l'occasion d'une table ronde sur l'enseignement postsecondaire.
Le député libéral Mauril Bélanger a défendu le bilan de son parti en prétendant que les crédits fédéraux versés aux provinces au titre de l'éducation atteignaient un sommet sans précédent.
« Les paiements de transfert en espèces, les points d'impôt et les paiements de péréquation, à eux seuls, représentent plus d'argent que jamais auparavant », a déclaré M. Bélanger. « Il est donc facile de dire que nous ne finançons pas suffisamment l'éducation. »
Il a également affirmé que son gouvernement avait placé l'éducation parmi ses priorités en créant la Fondation canadienne pour l'innovation, le programme de bourses d'études du millénaire et les chaires de recherche du Canada.
Les délégués du Conseil ont toutefois vivement réagi lorsque M. Bélanger a prétendu que personne ne s'était plaint des chaires de recherches.
« Venez à mon université », s'est écrié un délégué. « Nous n'appuyons pas du tout le programme. »
Nestor Gayowsky, de l'Alliance canadienne, a déclaré que son parti rétablirait les sommes soustraites par les Libéraux aux conseils subventionnaires et aux paiements de transfert aux provinces. Le parti serait toutefois réticent à diminuer les droits de scolarité ou à alléger l'endettement des étudiants.
« Rappelez-vous que ce genre de réflexion a causé l'effondrement de l'Union soviétique », a ajouté M. Gayowsky. « Au lieu de laisser le marché décider, on subventionnait tout. »
À une question lui demandant si son parti appuierait une loi nationale sur l'enseignement postsecondaire calquée sur la Loi canadienne sur la santé, Stephen Woollcombe a répondu que le Parti progressiste-conservateur rétablirait les paiements de transfert mais qu'il ne serait pas en faveur de davantage d'imputabilité de la part des provinces.
« Je ne pense pas que le moment est bien choisi pour le gouvernement fédéral d'intervenir dans l'éducation », a expliqué M. Woollcombe. « Il ne serait pas bien accueilli et il exaspérerait les provinces. »
Joseph Zebrowski, le candidat du NPD, s'est montré plus encourageant et a laissé entendre que le gouvernement fédéral devait établir des objectifs nationaux pour que les sommes allouées à l'enseignement postsecondaire soient dépensées dans cette intention.