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Les Archives du Bulletin de l'ACPPU, 1992-2016

décembre 2000

Manley admet l'état de désuétude des universités

elon l'ancien ministre de l'Industrie, John Manley, le plus grand défi que doit relever le gouvernement est de déterminer comment reconstruire un système d'éducation postsecondaire qui tombe en ruines.

Dans une entrevue accordée à la rédaction du Citizen d'Ottawa tout juste avant les élections fédérales, M. Manley a laissé entendre que son gouvernement devait élaborer une stratégie nationale ayant pour objectif le renouvellement et le financement des universités et des collèges qui sont en train de se détériorer.

« Le siècle actuel sera axé sur le savoir ainsi que sur l'acquisition et l'utilisation de l'information. Les gouvernements ne peuvent donc trop dépenser en éducation et nous devrons trouver un moyen pour que le fédéral soutienne le système d'enseignement postsecondaire », a déclaré M. Manley.

Il a ajouté que la crise qui frappait le système d'éducation du Canada était aussi forte que celle du secteur de la santé mais que le gouvernement fédéral avait eu de la difficulté à élaborer une stratégie en matière d'éducation. Il a justifié ce problème par le fait que le Canada était le seul pays industrialisé à ne pas être doté d'un ministère national responsable de l'éducation et de la formation.

Tom Booth, le président de l'ACPPU, s'est dit encouragé par les commentaires de M. Manley mais demeure prudent quant aux projets du gouvernement en matière d'éducation.

« La méthode actuelle de transfert de fonds publics aux gouvernement provinciaux est remplie de lacunes car elle ne les oblige pas à rendre compte de la manière dont ils dépensent ces fonds », a-t-il ajouté. « Tant que le fédéral ne réglera pa le problème, il n'y aura aucune véritable solution à long terme. »

M. Booth a rappelé que, plus tôt cette année, l'ACPPU avait écrit au premier ministre pour lui recommander de réunir en un seul ministère tous les programmes et organismes fédéraux d'éducation et de formation.

M. Manley a reconnu que les compressions fédérales et provinciales entraînaient la détérioration des infrastructures des universités et la hausse des droits de scolarité. Il a ajouté que le nombre de professeurs d'universités chutait sensiblement en même temps qu'une vague de professeurs se préparaient à prendre leur retraite.