La grève des quelque 350 chargés de cours de l'Université du Québec à Trois-Rivières, qui durait depuis neuf semaines, a pris fin le 9 janvier dernier.
Les chargés de cours ont voté à 75 p. 100 en faveur d'un règlement. L'entente ratifiée de six ans, couvrant la période du 1er juin 1999 à la fin mai 2005, représente une percée significative contre la précarité pour les quelque 8 000 chargés de cours des autres universités québécoises, ont estimé la FTQ et son principal affilié, le Syndicat canadien de la fonction publique.
À compter de juin 2002, les chargés de cours profiteront d'améliorations et d'augmentations salariales de 20 p. 100 en moyenne. À l'échéance de la nouvelle convention (2004 2005), 55 chargés de cours seront à temps plein et gagneront de 46 079 $ à 60 066 $, sous réserve des paramètres du secteur public provincial.
« La FTQ juge significative la brèche effectuée par les chargés de cours de l'UQTR, membres de la section locale 2661 du SCFP, contre le mur de la précarité dans ce secteur de l'enseignement universitaire. En introduisant la notion d'ancienneté, d'échelles salariales et la prise en compte de la diplomation pour l'établissement de grilles salariales, ce règlement vient briser l'espèce de travail d'enseignement à la pièce et à taux fixe auquel étaient assujettis les chargés de cours depuis près de 30 ans », a commenté Henri Massé, président de la Centrale, à l'étude du règlement ratifié en début de janvier.
« Nous souhaitons ardemment que les chargés de cours des autres universités québécoises et des autres composantes de l'Université du Québec pourront bénéficier, dans leurs négociations en cours, du règlement que les chargés de cours de l'UQTR ont obtenu après plus de deux mois de grève », a conclu Massé.