Après la conférence de presse, a eu lieu à l'Université Dalhousie une tribune publique mettant en vedette le journaliste politique réputé et ancien président du Parti progressiste conservateur national, Dalton Camp.
M. Camp a félicité l'ACPPU d'avoir organisé les audiences et a ajouté que, d'après son expérience, la seule façon d'amener les politiciens à répondre aux problèmes qui assaillent l'enseignement postsecondaire est de leur faire sentir que la pression publique monte.
M. Camp a aussi comparé son expérience à l'université avec celle des étudiants d'aujourd'hui : « À la fin de mon service militaire après la guerre, nous avions un pays lourdement endetté, beaucoup plus pauvre qu'il ne l'est maintenant, mais qui a pourtant été en mesure et assez généreux de m'offrir une éducation ainsi qu'à d'innombrables militaires. De nos jours, nous sommes démesurément riches, Ottawa affiche des surplus substantiels, et pourtant, nous condamnons une génération entière de jeunes, nos citoyens les plus prometteurs et les plus brillants, à rembourser des dettes ».
De l'avis de M. Camp, les problèmes du sous-financement et de la commercialisation qui se posent dans les universités et collèges (comme dans tout le secteur public) sont dus au fait que les élites commerciales, qui ont une influence énorme sur les partis politiques, se sont approprié le programme politique. Les mêmes qui veulent ouvrir pleinement les services publics à « la tyrannie des forces du marché ».
« Les personnes qui veulent faire des bénéfices sur le dos de l'éducation ne sont pas vos amis. Elles ne se préoccupent pas de l'intégrité de la recherche ou de l'intérêt public. Et elles ne sont certainement pas en faveur de la permanence et de la liberté universitaire ».