L'enquête annuelle de l'Association of Research Libraries brosse le même tableau décourageant des bibliothèques universitaires canadiennes. Mis à part quelques résultats plus reluisants tels ceux de l'Université de Toronto, l'Université de l'Alberta et l'Université du Manitoba, nos bibliothèques continuent de glisser vers le bas dans le classement annuel. À l'aide de variables comme la taille des collections, le personnel et les dépenses, l'ARL classe à un rang relatif les 112 plus importantes bibliothèques de recherche universitaire des États-Unis et du Canada. Il est particulièrement inquiétant de constater que sur les 16 bibliothèques nord-américaines dont le financement a diminué ou a le moins augmenté, neuf sont situées au Canada (seulement 13 établissements canadiens se sont qualifiés pour l'enquête). Selon Chris Dennis, président du Comité des bibliothécaires de l'ACPPU, ces résultats font ressortir une fois de plus que les gouvernements doivent de toute urgence s'occuper du financement de base des universités. Il soutient que des programmes étroitement ciblés, entre autres les chaires de recherche canadiennes, ne règlent pas la question de la détérioration continuelle des infrastructures universitaires du pays.