Malgré des négociations inten- sives pendant la semaine du 29 octobre au 2 novembre, le Syndicat des professeurs et professeures de l'Université Laval et les représentants de l'employeur n'ont pas réussi à en venir à une entente.
Avant cette ronde de négociations, les quelque1 200 membres du syndicat ont fait une grève intermittente les 11, 15, 18, 22 et 25 octobre.
« La semaine avait bien débuté », a dit le président du SPUL, Claude Banville. « La partie patronale reconnaissait enfin, après deux ans et 55 rencontres de négociation, la justesse des positions du SPUL sur les enjeux majeurs de la négociation. Des accords ont été établis à la suite d'échanges constructifs. »
Selon M. Banville, l'employeur semblait se rallier largement à la vision de l'université mise de l'avant par le Syndicat, notamment sur la nécessité d'un plancher d'emploi et de salaires concurrentiels et le rôle prépondérant des professeures et professeurs dans la vie universitaire.
« La discussion sur l'ensemble des clauses à incidence monétaire a cependant mis en évidence l'intransigeance de l'employeur », a dit M. Banville. « Les gains sur le normatif coûteraient aux professeures et professeurs 50 millions de dollars qui seraient prélevés dans leur caisse de retraite. »
Les enseignants réclament des augmentations de salaire, un rattrapage pour les années de gel (19921999) ainsi que la contribution de la partie patronale au fonds de retraite.
L'écart entre les deux parties est encore très important et, selon le Comité exécutif du SPUL, la partie patronale n'a toujours pas fait preuve de l'ouverture requise pour en arriver à une entente dans les délais raisonnables.
En conséquence, le Comité exécutif du SPUL, suivant la recommandation du Comité d'appui et de stratégie a maintenu sa décision de décréter des jours de grève les 5, 6, 7 et 8 novembre 2001.
Les membres en grève ont droit à des prestations venant de la Caisse de défense de l'ACPPU.
La convention collective actuelle est venue à échéance le 30 novembre 1999.