La grève à l'Université Laval s'est terminée lors de l'Assemblée générale du 23 novembre 2001, donc les membres du Syndicat des professeurs et professeures de l'Université Laval ont accepté l'entente de principe conclue entre le comité de négociation du SPUL et l'employeur.
Le syndicat a gagné un enjeu majeur concernant la charge de travail. La partie patronale souhaitait voir disparaître de la convention plusieurs balises qui préservent l'indissociabilité de l'enseignement et de la recherche de la fonction professorale et limitent l'arbitraire patronal lors de l'attribution des charges de travail.
« La ou le responsable aurait pu exiger de chaque professeure et professeur qu'elle ou il donne des cours pendant les trois sessions de l'année universitaire ou encore les fins de semaine, les jours fériés et hors campus, sans son consentement », a dit le président du SPUL, Claude Banville.
« Le vote de grève à 93 p. 100 dénonçant cette position aura permis de préserver les acquis à ce chapitre et d'apporter certaines améliorations ».
De nouveau, l'employeur maintient au même niveau sa contribution aux assurances collectives. De plus, le SPUL obtient la gestion entière des régimes d'assurance vie et d'assurance santé.
L'employeur voulait réduire sa contribution aux régimes de prévoyances collectives. Il souhaitait également faire une ponction de 50 millions de dollars dans la caisse du Régime de retraite des professeurs et professeures de l'Université Laval (RRPPUL).
« La partie patronale a finalement compris que le syndicat refusait toute demande de congé de cotisation patronale au RRPPUL et a accepté de retirer sa demande, ce qui a permis de préserver une partie importante de la rémunération », a dit M. Banville.
Pour ce qui est des salaires, le SPUL a obtenu pour la période de décembre 1999 à mai 2003 l'augmentation consentie au front commun, soit 9 p. 100.
Pour la période du 1er juin 2003 au 31 mai 2004, l'employeur garantit une augmentation de 2 p. 100 qui pourrait être bonifiée du taux de majoration applicable à cette date aux échelles de salaire des employées et employés du secteur public et parapublic du gouvernement du Québec en excédent de 2 p. 100.
Un des enjeux majeurs de la négociation fut certainement d'affirmer le rôle central des professeurs à l'université.
« Il faut se rappeler que la partie patronale souhaitait ardemment reléguer les professeures et professeurs au rôle de simples exécutants », a dit M. Banville.
« L'employeur a fini par reconnaître que l'avenir de l'institution passe par ses professeures et professeurs et qu'elles et ils doivent y jouer un rôle prépondérant ».
La nouvelle convention garantit également un nombre minimum d'engagements selon le nombre de retraités durant l'année.