La convention collective de l'UQAC :
un pas vers le respect
Le 5 novembre 2001, les chargées et chargés de cours de l'Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) ont voté à l'unanimité pour l'acceptation d'une entente de principe intervenue entre le syndicat et l'université. La grève, annoncée pour le 6 novembre, a donc été évitée de justesse.
Le règlement permet aux chargées et chargés de cours de Chicoutimi d'obtenir un rattrapage salarial en parité avec les collègues chargés de cours des autres universités (une charge de cours vaudra près de 6 000 $ à partir de 2002). Une présence accrue aux instances de l'université ainsi qu'à divers comités favorise une plus grande intégration des chargés de cours à la vie universitaire. De plus, durant la durée de la convention, le fonds d'intégration triplera. Les chargés de cours pourront ainsi réaliser un plus grand nombre de projets d'intégration liés à la pédagogie et à l'encadrement des étudiantes et étudiants.
« Ce règlement est survenu après dix-huit mois de négociation », a dit Marie Blais, déléguée à la coordination du Regroupement université de la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ-CSN). « Le point tournant fut sans nul doute le vote de grève du 11 octobre dernier. Cette décision a démontré de façon tangible la détermination des chargées et chargés de cours. »
Cette mobilisation a de plus suscité des appuis concrets de la part des 8 000 chargées et chargés de cours des universités regroupés au sein de la FNEEQ-CSN qui sont venus, de tous les coins du Québec, appuyer leurs collègues de l'Université du Québec à Chicoutimi.
Les membres de l'Intersyndicale des chargés de cours, qui regroupe près de 9 000 chargés de cours au Québec, ont manifesté leur appui par l'intermédiaire des journaux locaux. Les membres de la coalition « Campus Equity Week » de la FNEEQ-CSN, qui regroupe des associations d'enseignants à statut précaire de toute l'Amérique du Nord, ainsi que de l'ACPPU ont aussi envoyé des messages d'appui.
« Les résultats obtenus sont un nouveau pas vers la reconnaissance de la contribution des chargées et chargés de cours », a affirmé Mme Blais. « Beaucoup reste à faire. Ces pas sont également le fruit d'une solidarité intersyndicale et le syndicat des chargées et chargés de cours de UQAC tient tout particulièrement à remercier l'ACPPU pour son appui. »