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Les Archives du Bulletin de l'ACPPU, 1992-2016

mars 2002

La FQPPU s'inquiète des deux lois de la C.-B.

Le Comité exécutif de la Fédération québécoise des professeures et professeurs d'université (FQPPU) a été saisi du contenu des lois spéciales 27 et 28 touchant le personnel enseignant de la Colombie-Britannique. Nous sommes très inquiets des incidences néfastes de ces deux lois sur la sauvegarde des services publics de votre province.

Notre lecture de ces lois nous permet de constater que non seulement les procédures et traditions de négociations publiques sur une base démocratiquement établie sont remises en question, mais aussi que ces lois mettent en péril la qualité des services éducatifs en général et en particulier ceux du niveau collégial.

Mettre en danger la sécurité d'emploi et les droits des personnels enseignants constitue une attaque directe à la qualité de l'enseignement public. Cela envoie des signaux négatifs à tous les enseignants du Canada et met en péril les services publics de la Colombie-Britannique. Ce n'est pas en déchirant les contrats collectifs conclus de bonne foi pour se donner une marge de manœuvre qui frise l'arbitraire que le réseau de l'éducation en général et de l'enseignement postsecondaire en particulier pourront poursuivre leur développement. La qualité de formation de nos étudiantes et étudiants, des citoyennes et des citoyens sont en grave danger.

La FQPPU travaille pour la préservation de services publics accessibles et de qualité pour les citoyens et citoyennes et nous sommes fortement interpellés par les derniers développements dans votre province. C'est au nom des 8 000 professeures et professeurs des universités québécoises que nous représentons que nous nous adressons à vous.

Monsieur le Premier Ministre, le réseau de l'éducation publique de votre province s'est développé en grande partie grâce au respect des conventions collectives négociées de bonne foi entre les enseignants et les administrations des institutions. Les lois 27 et 28, si elles s'appliquaient en partie ou en tout, détruiraient totalement ces acquis. C'est pourquoi nous vous invitons à retirer ces deux lois et à revoir vos positions afin de préserver la confiance dans la qualité de l'éducation et dans les processus démocratiques de votre province.

ARPI HAMALIAN
Présidente
Fédération québécoise des professeures et professeurs d'université