Les députés fédéraux présents au caucus national qui a lieu au Québec le mois dernier ont été prévenus que les nombreuses années du sous-financement imposé par le gouvernement fédéral avaient nuit gravement aux universités et collèges du pays.
James Turk, directeur général de l'ACPPU, a adressé cet avertissement lors d'un exposé qu'il a été invité à faire devant les membres du comité du gouvernement responsable de l'enseignement postsecondaire.
" L'héritage que vous choisirez de laisser sera soit celui d'un gouvernement qui a reconstruit le système d'enseignement postsecondaire, ou soit celui d'un gouvernement qui l'a miné ", a-t-il déclaré.
Depuis l'arrivée au pouvoir du gouvernement libéral en 1993, les contributions pécuniaires que le gouvernement fédéral a versées aux provinces pour les aider à financer les coûts de fonctionnement de base des universités et collèges ont diminué de 14 p. 100 par habitant et après correction pour l'inflation.
" Les conséquences de ces réductions sont facilement visibles : à preuve l'augmentation des frais de scolarité et l'endettement des étudiants, la diminution du nombre de professeurs, des classes plus populeuses, la réduction du fonds des bibliothèques et la vétusté des édifices et des installations. La situation est tout simplement intenable ", a affirmé M. Turk.
Il a ajouté que pour rétablir les versements en espèces à leur niveau de 1993, en proportion de notre économie, il faudrait un investissement immédiat de 1,4 milliards de dollars.
" Nous nous félicitons que le gouvernement ait injecté plus de crédits dans la recherche au cours des dernières années. Toutefois, les problèmes criants auxquels font face nos établissements d'enseignement à l'heure actuelle, notamment des frais de scolarité qui grimpent en flèche et le besoin de recruter de nouveaux professeurs, découlent du déficit permanent du financement de base. Tant que le gouvernement continuera à faire fi de cet élément fondamental, ces problèmes perdureront