L'ACPPU a joint les rangs de la Coalition pour la surveillance internationale des libertés civiles qui réunit des défenseurs des libertés civiles, des ONG, des églises, des syndicats, des défenseurs de l'environnement, d'autres groupes confessionnels et des groupes représentant des collectivités d'immigrants et de réfugiés au Canada.
Le groupe sert de table ronde pour les discussions et les échanges entre les organismes et les collectivités, que l'application de la loi anti-terrorisme du Canada risque de toucher, et permet de fournir un front d'action concertée pour répliquer aux lois et à leurs effets sur les activités légitimes de la population canadienne.
Parmi les éminents Canadiens et Canadiennes qui se sont présentés comme des " amis de la CSILC ", mentionnons l'ancien solliciteur général du Canada Warren Allmand, Ed Broadbent, ancien chef du Nouveau parti démocratique du Canada, Gordon Fairweather, premier président de la Commission canadienne des droits de la personne, David MacDonald, ancien secrétaire d'État et ambassadeur du Canada en Éthiopie, Flora Mcdonald, ancienne ministre des Affaires étrangères, et Lois Wilson, ancienne modératrice de l'Église unie du Canada et membre à la retraite du Sénat canadien.
La coalition a concentré une bonne partie de ses travaux sur l'élaboration et la promotion de ses critiques à l'égard de la législation fédérale en matière de sécurité nationale, notamment le projet de loi C-17, la Loi sur la sécurité publique.
Selon M. Allmand, la CSILC se préoccupe particulièrement des institutions démocratiques du Canada, dont le rôle et l'influence diminuent face à un milieu politique où les questions de sécurité et les pressions américaines pour l'harmonisation des politiques constituent une menace pour les droits des citoyens et citoyennes. " Cette tendance nous éloigne des libertés fondamentales et des valeurs communes qui sont les piliers de la démocratie canadienne ", a déclaré M. Allmand. " En abandonnant ces libertés et ces valeurs, notre société risque d'être graduellement victime d'un style de gouvernement autoritaire qui ne diffère pas trop des régimes que nous condamnons. "
" Ces préoccupations sont importantes pour les universitaires ", a soutenu James Turk, directeur général de l'ACPPU. " Les initiatives du gouvernement et ses préoccupations en matière de sécurité depuis le 11 septembre ont des répercussions négatives dans les universités, allant de l'auto-censure des publications savantes, aux restrictions imposées aux débats sur des questions politiques controversées en passant par les obstacles aux déplacements des universitaires à l'étranger, en particulier à destination et en provenance des États-Unis.
" Par l'entremise de la CSILC, nous espérons collaborer avec d'autres pour faire avancer la cause des libertés civiles et pour protéger l'intérêt particulier de la société dans un milieu savant libre, solide et critique ", a-t-il ajouté.