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Les Archives du Bulletin de l'ACPPU, 1992-2016

mars 2003

Un comité indépendant enquête sur l'affaire Horne

L'ACPPU a mis sur pied un comité indépendant chargé d'enquêter sur la violation possible de la liberté universitaire à l'Université Dalhousie et à un établissement affilié, le Queen Elizabeth II Health Sciences Centre.

Les travaux de recherche de la Dre Gabrielle Horne, professeure adjointe de médecine, ont été suspendus en octobre dernier, d'une manière qui soulève de graves préoccupations, selon James Turk, directeur général de l'ACPPU.

Le comité enquêtera sur la séquence des événements qui ont mené à la modification des privilèges de la professeure Horne au centre QEII, et ceux qui ont suivi, afin d'établir si la liberté universitaire a été violée ou menacée.

Il a également eu le mandat de déterminer s'il y a eu un manquement à l'éthique de la recherche médicale et à l'éthique clinique et si la modification des tâches ainsi que des conditions de travail de la professeure Horne pendant cette période ont diminué sa capacité à effectuer ses recherches scientifiques et à traiter ses patients.

De plus, le comité devra définir comment les universités peuvent protéger la liberté universitaire et d'autres droits et privilèges des membres du corps professoral qui occupent des postes à des centres de soins de santé affiliés, et devra formuler les recommandations appropriées.


Pat O'Neill, professeur et directeur intérimaire du département de psychologie à l'Université Acadia présidera le comité. M. O'Neill est président élu de la Société canadienne de psychologie, ex-président du Comité de la liberté universitaire et de la permanence de l'emploi de l'ACPPU, ex-président de la commission d'examinateurs en psychologie de la Nouvelle-Écosse, président du comité des bourses du doctorat du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada et professeur auxiliaire de psychologie à l'Université Dalhousie. Son champ de recherche principal est la prise de décision éthique.

La deuxième membre du comité est Katherine Paton, professeure agrégée de clinique au département d'ophtalmologie de la faculté de médecine de l'Université de la Colombie-Britannique. Spécialiste de l'oncologie oculaire, elle dirige le centre d'administration de tests diagnostiques par ultrasons. Elle est présidente du personnel médical de l'hôpital général de Vancouver, membre du comité consultatif régional en médecine du Vancouver Coastal Health Authority et siège au conseil consultatif sur les politiques de l'éthique de la recherche de l'UBC.

La troisième membre du comité est Sandra Taylor, directrice du bureau de bioéthique de la faculté des sciences de la santé de l'Université Queen's. Mme Taylor est professeure agrégée au département de médecine et est titulaire de nominations mixtes en médecine familiale, en sciences infirmières et en philosophie. Elle est également bioéthicienne à l'hôpital général de Kingston. Elle axe son principal champ de recherche sur les questions relatives à la cessation de la vie humaine.

" En vertu des nouvelles méthodes d'examen des cas de liberté universitaire, un comité d'enquête est pleinement autonome ", a précisé M. Turk.

" Le comité détermine le contenu de son rapport et l'ACPPU n'en connaîtra la teneur que lorsque que le rapport sera déposé et rendu public. "