Claude Corbo, rédacteur. Montréal : Les Presses de l'Université de Montréal, 2002; 440 p.; 34,95 $ CAN (cartonné).
Peu de rapports gouvernementaux ont provoqué autant de discussions et de controverses que le Rapport Parent. Ce dernier ne visait pas moins que de restructurer de fond en comble le système d'éducation québécois. L'intérêt que suscita la Commission royale d'enquête sur l'enseignement dans la province de Québec, oeuvrant entre 1961 et 1966, et la mise en place ultérieure d'une majeure partie de ses recommandations font en sorte que son rapport final, nommé d'après le président de la Commission, Mgr Alphonse-Marie Parent, constitue un des documents fondateurs de la société québécoise contemporaine. Cette anthologie révèle le travail complexe de la Commission et l'actualité de ses convictions même quarante ans après. Un choix judicieux, parmi les 1 485 pages et les 576 recommandations de l'original, permet de saisir la nouvelle philosophie de l'éducation dont le souci principal était une démocratisation du système scolaire et universitaire. La Commission recommande non seulement la création de nouvelles institutions devenues depuis part entière de l'éducation québécoise, comme le ministère de l'Éducation ou le CÉGEP, mais elle réclame aussi une uniformisation des droits d'accès à la formation et à l'éducation.
Les comptes rendus de Livres en bref sont rédigés à partir de renseignements
fournis par les éditeurs.