Accentuer l'importance du rôle de l'enseignement postsecondaire dans la société canadienne, accroître le financement de l'enseignement postsecondaire, mobiliser des fonds stables et prévisibles et améliorer les programmes d'aide aux étudiants : ce sont là les principales recommandations qui ressortent d'un forum d'orientation parrainé le mois dernier par le Parti progressiste-conservateur du Canada.
Le forum a consisté entre autres dans un débat d'experts auquel ont participé les représentants de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants, de l'Alliance canadienne des associations d'étudiants, de la Fédération des étudiants universitaires du Québec et de l'ACPPU.
L'agent des politiques et de la formation de l'ACPPU, Paul Jones, a mis de l'avant la proposition de l'association concernant une loi sur l'enseignement postsecondaire au Canada. Divers conférenciers invités y ont fait des exposés, notamment Don Drummond, premier vice-président et économiste en chef, Groupe Financier Banque TD, et William Easton, président de la Coalition des associations professionnelles nationales sur les frais de scolarité.
Les participants à la table ronde sur l'enseignement postsecondaire et l'apprentissage permanent se sont mis d'accord sur les défis auxquels est confronté l'enseignement postsecondaire au Canada et sur les mesures à prendre pour rétablir le système. Le sous-financement chronique du secteur par les gouvernements fédéral et provinciaux a été présenté comme le problème fondamental dont les symptômes sont la détérioration des infrastructures matérielles, la baisse du nombre d'universitaires et l'augmentation rapide des frais de scolarité.
La séance s'est conclue sur l'étude de ces questions ainsi que des mesures qui s'imposent, par exemple rétablir le financement fédéral au titre de l'enseignement postsecondaire par la voie d'un nouveau mécanisme de paiements de transfert fédéraux-provinciaux qui serait axé sur la responsabilisation, faire d'un programme de bourses accordées suivant les besoins une composante importante de l'aide financière aux étudiants, atténuer le fardeau de dettes massives en rendant la Loi sur la faillite plus juste pour les étudiants et prolonger jusqu'à un an le délai de grâce de six mois accordé pour le remboursement des prêts étudiants.