Dans une lettre adressée au premier ministre Paul Martin à la fin de 2003, six organismes d'éducation nationale ont demandé au gouvernement fédéral d'investir à nouveau dans les universités et collèges canadiens au moyen d'un nouveau transfert fédéral-provincial consacré à l'enseignement postsecondaire.
Au moment de diffuser la lettre, le président de l'ACPPU, Victor Catano, a déclaré que " cette démarche représente une étape importante dans le rétablissement du secteur canadien de l'enseignement postsecondaire. En joignant ainsi leurs voix, ces six organismes envoient un message haut et fort au gouvernement. "
La lettre, cosignée par l'ACPPU, l'Association des universités et collèges du Canada, la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants, l'Association des collèges communautaires du Canada, l'Alliance canadienne des associations d'étudiants et la Fédération canadienne des sciences humaines, rappelle au premier ministre que l'enseignement postsecondaire accessible et de grande qualité est vital pour le développement économique, social et culturel du Canada.
La lettre souligne que le financement de l'enseignement supérieur n'a pas suivi le rythme de croissance des effectifs et a par conséquent entraîné une augmentation spectaculaire des frais de scolarité et de la taille des classes, la dégradation relative des bibliothèques et du matériel pédagogique, la sérieuse détérioration de l'infrastructure des campus et, dans bien des cas, l'insuffisance de l'équipement et du soutien technologique.
En plus de demander au gouvernement fédéral de procéder à un nouveau transfert de fonds important, la lettre l'invite à accroître les ressources qu'il distribue aux étudiants sous la forme de subventions non remboursables fondées sur les besoins.
Enfin, la lettre recommande au gouvernement fédéral de s'engager à entreprendre avec les gouvernements provinciaux et territoriaux la conception et la mise en oeuvre du nouveau transfert fiscal consacré à l'enseignement postsecondaire.
Selon M. Catano, ce transfert - un objectif que l'ACPPU a cerné depuis longtemps - fortifierait l'engagement ferme de fonds fédéraux stables au titre de l'enseignement postsecondaire et servirait aussi à garantir que les provinces consacrent bel et bien l'argent aux universités et collèges.