L'Université Acadia et l'association des professeurs s'acheminent vers la possibilité d'une grève depuis que, le 28 janvier dernier, les membres du syndicat ont décidé par une immense majorité de rejeter le dernier contrat proposé par l'université.
Le négociateur en chef de l'association des professeurs de l'Université Acadia (AUFA), Jim Sacouman, a déclaré que 95 % des professeurs avaient voté contre l'offre, laquelle, selon lui, n'apportait aucune amélioration importante par rapport aux propositions précédentes.
Il a souligné que les négociations achoppaient principalement sur la parité salariale, la sécurité d'emploi, l'équité dans les pratiques de gestion, l'intégration des enseignants à temps partiel ainsi que la fidélisation et le recrutement des professeurs.
" L'université offre une augmentation de salaire qui ne nous mènera pas à mi-chemin du salaire national médian par classement ", d'expliquer M. Sacouman. " Le bureau des gouverneurs refuse d'envisager des augmentations de salaire compétitives. "
Il a ajouté que les professeurs d'Acadia étaient les plus mal payés au pays. " L'université ne pourra pas recruter de nouveaux professeurs et retenir le personnel actuel si elle ne peut pas offrir des conditions de travail, des salaires et des avantages qui sont comparables à ceux des autres universités. "
Un accord de principe conclu l'été dernier a été rejeté par 90 % des membres du syndicat.
En novembre, les membres ont voté à 92 % en faveur d'un mouvement de grève.
" Nous souhaitons négocier un contrat de travail équitable et non pas une grève ", a déclaré M. Sacouman. " Mais la grève sera inévitable à moins que l'université ne retourne à la table de négociation et négocie un contrat juste et équitable pour tous nos membres. "
L'AUFA représente 240 professeurs, bibliothécaires et autres membres du personnel enseignant à temps plein et 61 professeurs à temps partiel qui sont sans contrat depuis le 30 juin 2003.